Ce travail est né de la lecture et reprise des sujets affrontée dans ce travail de thèse de KATSIKI Stavroula (2001).
http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2001/katsiki_s#p=3&a=TH.1.4
Variations votives, ethos communicatif et communication
interculturelle
Les membres des différentes sociétés disposent de moyen de
communication qui leur sont spécifiques. Or ces variations
communicatives ne sont pas seulement formelles, ni superficielles,
mais systématique et profonde. Le style communicatif des locuteurs
étant culturellement déterminé, reflète le système de valeurs de
leur communauté d'appartenance. Cette problématique regarde le
fonctionnement du langage, mais aussi l'organisation socio-culturelle
des communautés discursives. Les actes de langage étudié dans leur
contexte conversationnel sont des objets complexes ; ainsi en ce
qui concerne le vœu, l'existence de différents types d'énoncé
votifs ( situationnels, interactionnels, métadiscursifs). Cet acte
entretient des relations syntagmatique et paradigmatique assez proche
avec d'autres actes de langage ( comme la salutation, les
félicitations, le remerciement). Le fonctionnement semble par
conséquent refléter certaines caractéristiques de l'ethos
communicatif des locuteurs, lequel est étroitement lié aux systèmes
de valeurs et de représentations socioculturels de chaque société.
Ainsi, les variations qui affectent la réalisation des actes de
langages sont susceptibles de troubler les rencontres
interculturelles.
Traduzione
Variazioni votive, ethos comunicativo
e comunicazione interculturale
I membri di società diverse hanno i
loro mezzi di comunicazione specifici. Queste variazioni comunicative
non sono semplicemente formali o superficiali, ma sistematiche e
profonde. Lo stile comunicativo dei parlanti, essendo culturalmente
determinato, riflette il sistema di valori della comunità a cui
appartengono. Questo problema non riguarda solo il funzionamento del
linguaggio, ma anche l'organizzazione socioculturale delle comunità
di discorso. Gli atti di parola studiati nel loro contesto
conversazionale sono oggetti complessi; quindi, nel caso del voto,
l'esistenza di diversi tipi di enunciato votivo (situazionale,
interazionale, metadiscorsivo). Questo atto mantiene relazioni
sintagmatiche e paradigmatiche piuttosto strette con altri atti di
parola (come salutare, congratularsi, ringraziare). Il suo
funzionamento sembra quindi riflettere alcune caratteristiche
dell'ethos comunicativo dei parlanti, che è strettamente legato ai
sistemi di valori e alle rappresentazioni socioculturali di ogni
società. Pertanto, le variazioni che influenzano l'esecuzione degli
atti di parola sono suscettibili di perturbare gli incontri
interculturali.
Nombreuses variations montrent que le meme acte de langage en
apparence n'a pas le meme fonctionnement pragmatico-conversationnel
ni la meme signification socio-relationnelle dans les deux
communautés discursives car le car le contexte culturel détermine
sa place rituelle et son poids communicatif. Ainsi, le référent du
vœu ne coïncide pas parfaitement dans les deux systèmes
communicatifs. Chaque langue répartit différemment ses actes de
langage, découpe à sa manière la réalité et organise les
activités verbales des locuteurs selon le contexte socioculturel. En
français, le vœu constitue un rituel conversationnel dont la
production contribue à faciliter le déroulement euphorique de la
clôture des interactions. Il est un marqueur relationnel puissant
capable de créer des effets interpersonnels positifs et à
rapprocher les interactants. Par ailleurs, le contenu sémantique des
formules votives dénote les activités de l'interlocuteur de façon
minutieuse. En grec, la formulation abondante de vœux situationnels
révèle que cet acte de langage à une dimension sociale
considérable. À travers ces formules stéréotypées semble se
mobiliser des enjeux socio-relationnels particulièrement forts. Le
contenu propositionnel dénotant la vie, la santé et la longévité
accréditent l'hypothèse que la culture grecque est fortement
attachée à des valeurs atemporelles et temps fragiles et porteurs
d'angoisse chez les parlants. Le contexte culturel parait ainsi
déterminer le comportement communicatif des locuteurs avec une
détermination double. Les variations pragmatiques sont donc liées à
un " ethos" communicatif des locuteurs et sont révélatrices
de normes culturelles d'une communauté discursive donnée :
Un des intérêts majeurs de l'étude des actes de langage dans
une perspective interculturelle est de constater combien un acte
manifeste considéré dans sa propre culture prend un sens différent
lorsqu'on l'envisage dans le contexte d'une culture étrangère. Il
est possible de dégager des caractéristiques propres aux styles
communicatifs de locuteurs appartenant à des communautés
discursives différentes et de contribuer ainsi à l'amélioration de
la communication interculturelle.
Numerose variazioni dimostrano che lo stesso atto linguistico in
apparenza non ha lo stesso funzionamento pragmatico-conversazionale o
lo stesso significato socio-relazionale nelle due comunità
discorsive, poiché il contesto culturale determina il suo luogo
rituale e il suo peso comunicativo. Quindi il referente del desiderio
non coincide perfettamente nei due sistemi comunicativi. Ogni lingua
distribuisce i propri atti linguistici in modo diverso, suddivide la
realtà a modo suo e organizza le attività verbali dei parlanti in
base al contesto socioculturale. In francese, l'augurio costituisce
un rituale conversazionale la cui produzione contribuisce a
facilitare lo svolgimento euforico della chiusura delle interazioni.
È un potente indicatore relazionale in grado di creare effetti
interpersonali positivi e di avvicinare gli interlocutori. Inoltre,
il contenuto semantico delle formule votive denota in modo
dettagliato le attività dell'interlocutore. In greco, l'abbondante
formulazione di desideri situazionali rivela che questo atto
linguistico ha una considerevole dimensione sociale. Queste formule
stereotipate sembrano mobilitare problematiche socio-relazionali
particolarmente forti. Il contenuto proposizionale che denota vita,
salute e longevità supporta l'ipotesi che la cultura greca sia
fortemente legata a valori senza tempo e a tempi fragili che generano
ansia nei parlanti. Il contesto culturale sembra quindi determinare
il comportamento comunicativo dei parlanti con una duplice
determinazione. Le variazioni pragmatiche sono quindi legate a un
“ethos” comunicativo dei parlanti e sono rivelatrici delle norme
culturali di una data comunità discorsiva:
Uno degli interessi
principali dello studio degli atti linguistici da una prospettiva
interculturale è notare come un atto manifesto considerato nella
propria cultura assuma un significato diverso se considerato nel
contesto di una cultura straniera. È possibile identificare
caratteristiche specifiche degli stili comunicativi dei parlanti
appartenenti a diverse comunità discorsive e contribuire così a
migliorare la comunicazione interculturale.
Les variations votives sont révélatrices d'une différente
conception de la politesse linguistique, culturellement spécifique,
avec une différente conception de la face et de l'individu, ainsi
que des relations interpersonnelles. Dans la perspective de
Brown-Levinson, la politesse apparait comme un moyen de concilier le
désir mutuel de préservation des faces, avec le fait que la plupart
des actes de langage sont potentiellement menaçants en termes de
face. Il faut une vision plus vaste de la politesse comme un concept
qui incline des normes comportementales déterminées qui permettent
le déroulement pacifique des interactions humaines.
Traduzione
Le varianti votive rivelano una concezione diversa, culturalmente
specifica, della cortesia linguistica, con una concezione diversa del
volto e dell'individuo, nonché delle relazioni interpersonali. Dal
punto di vista di Brown-Levinson, la cortesia appare come un modo per
conciliare il desiderio reciproco di preservare il volto con il fatto
che la maggior parte degli atti linguistici sono potenzialmente
minacciosi per il volto. È necessaria una visione più ampia della
cortesia, intesa come concetto che includa norme comportamentali
specifiche che consentono il flusso pacifico delle interazioni umane.
le vœu et l'éthos communicatifs
des variations linguistiques aux variations culturelles
Décrire l'éthos ou le style communicatifs, c'est-à-dire les
caractéristiques du parler d'ensemble communautaires définis par
rapport à leur appartenance ethno-culturelle. La confrontation de
deux systèmes conversationnelle peut faire apparaitre des
différences dont le caractère systématique est parfois susceptible
d'être relié à des normes communicatives plus profondes, normes
qui sont révélatrices de valeurs culturelles. On va essayer ici de
voir en quoi les variations votives observées peuvent être
révélatrices de certaines caractéristiques propres aux ethos
français et grec. On essaiera de comprendre la logique interne qui
sous-tend le fonctionnement de cet acte de langage. Ces variations
votives rélévent d'une différente conception de la politesse
linguistique, culturellement spécifique, avec une différente
conception de la face et de l'individu, ainsi que des relations
interpersonnelles.
Le voeu et la politesse positive
Dans la perspective de Brown-Levinson, la politesse apparait comme
un moyen de concilier le désir mutuel de préserver des faces avec
le fait que la plupart des actes de langage sont potentiellement
menaçants pour telle ou telles autres faces. Il faut une vision plus
vaste de la politesse comme un concept qui inclue des normes
comportementales déterminées qui permettent le déroulement
pacifique des interactions humaines. Le but n'est pas de comparer le
degré de politesse, mais le type de politesse pratiquée dans une
société. Souvent, on oppose deux formes de politesse, c'est-à-dire
la politesse positive et négative. La politesse positive implique
des incursions dans le territoire d'autrui ( il s'agit de pratiquer
des manifestations de sympathie et d'intérêt en forme de questions,
compliments, cadeaux, offres, invitations). La politesse négative
implique la non-ingérence, il s'agit avant tout de laisser l'autre
en paix. Donc, il y a des sociétés dans lesquelles prédomine la
politesse positive et celles de la politesse négative. Cette
opposition n'est pas globale, mais elles coexistent fréquemment dans
la même société. Il y a une prédominance, nous pourrions
affirmer. Le vœu est un FFA ( face flattering act) c'est une forme
de politesse positive. Le vœu a le but de valoriser mutuellement les
faces avec une forme d'intérêt pour la vie de l'autre et
l'expression d'un désir positif envers le déroulement favorable de
leur avenir séparés.
Traduzione
il desiderio comunicativo e l'ethos dalle
variazioni linguistiche alle variazioni culturali Descrivere l'ethos
o lo stile comunicativo, ovvero le caratteristiche del linguaggio
comunitario definite in relazione alla loro affiliazione
etno-culturale. Il confronto tra due sistemi conversazionali può
rivelare delle differenze il cui carattere sistematico è talvolta
verosimilmente legato a norme comunicative più profonde, norme
rivelatrici di valori culturali. Qui cercheremo di vedere come le
varianti votive osservate possano rivelare alcune caratteristiche
specifiche dell'ethos francese e greco. Cercheremo di comprendere la
logica interna che sta alla base del funzionamento di questo atto
linguistico. Queste varianti votive riflettono una concezione
diversa, culturalmente specifica, della cortesia linguistica, con una
diversa concezione del volto e dell'individuo, nonché delle
relazioni interpersonali. Il desiderio e la cortesia positiva Dal
punto di vista di Brown-Levinson, la cortesia appare come un modo per
conciliare il desiderio reciproco di preservare i volti con il fatto
che la maggior parte degli atti linguistici sono potenzialmente
minacciosi per l'uno o l'altro volto. È necessaria una visione più
ampia della cortesia, come concetto che comprenda norme
comportamentali specifiche che consentano lo svolgimento pacifico
delle interazioni umane. L'obiettivo non è confrontare il grado di
cortesia, ma il tipo di cortesia praticato in una società. Spesso si
contrappongono due forme di cortesia: la cortesia positiva e quella
negativa. La cortesia positiva implica incursioni nel territorio
altrui (mostrando simpatia e interesse sotto forma di domande,
complimenti, regali, offerte, inviti). La cortesia negativa implica
la non ingerenza, si tratta soprattutto di lasciare in pace l'altra
persona. Esistono quindi società in cui predomina la cortesia
positiva e società in cui predomina la cortesia negativa. Questa
opposizione non è globale, ma spesso coesistono nella stessa
società. Potremmo dire che c'è una predominanza. L'augurio è un
FFA (atto di cortesia), ovvero una forma di cortesia positiva. Il
voto mira a valorizzare reciprocamente le parti, mostrando interesse
per la vita dell'altro e manifestando un desiderio positivo per un
corso favorevole del loro futuro.
En France, le vœu est une manifestation
personnalisés d’attention vers son interlocuteur en tant
qu’individu et en Grèce il représente un moyen lexicalisé et
stéréotypé de reconnaître son interlocuteur comme membre d’un
groupe.
La conception de la face pourrait être
différentes car la politesse conçue généralement et
traditionnellement à partir de l'observation de société à
politesse négative est souvent définie comme un effort constant de
la part de l'interlocuteur pour préserver la face de son
interlocuteur en termes de politesse négative. En revanche, la
politesse positive ne rentre pas dans les définitions courantes de
la politesse et les sociétés qui la pratiquent sont ainsi
automatiquement cataloguées comme impolies, car leur impolitesse
consiste dans l'absence de politesse négative. Les variations qui
affectent la conception et le fonctionnement de la politesse sont
donc étroitement liées aux valeurs socio-culturelles de chaque
communauté discursive.
Face positive ou négative
Le vœu est par définition un acte très
valorisant pour la face positive de son destinataire, que ce soit
narcissiquement, relationnellement ou socialement. Il serait utile de
voir également quelle est l'implication de la face négative qui ne
semble pas intacte de la formulation de cet acte de langage ( les
deux faces étant liées entre elles en tant que composantes de
chaque individu). En effet, adresser un vœu à quelqu'un c'est aussi
s'immiscer dans son territoire. Cette intrusion se produit tout
d'abord par la projection dans l'avenir d'autrui que le locuteur se
permet de colorer votivement presque comme il l'entend. Outre cette
invasion générale dans l'avenir de l'interlocuteur. La formulation
du vœu entraine parfois l'intrusion du locuteur dans les réserves
territoriales du destinataire. Cette intrusion est nécessaire pour
que l'énoncé votif soit le plus contextuellement approprié. La
formulation de vœu implique une certaine manière de toucher au
territoire du destinataire. En grec, le vœu peut constituer parfois
un procédé de politesse négative servant à adoucir un
comportement menaçant. Un vœu peut être employé dans le but
précisément d'amadouer une requête ou un ordre ou une question.
Après une requête indiscrète comme une question personnelle, il
est possible d'effectuer un petit cadeau linguistique camoufleur. Il
semblerait facile et tolérable de s'introduire en grec par
l'intermédiaire de questions. En effet, la face négative et
positive ne semble pas constituer une affaire individuelle, car la
véritable vie privée s'efface devant la vie collective, solidaire
et communautaire.
traduzione
La concezione del volto potrebbe
essere diversa perché la cortesia generalmente e tradizionalmente
concepita a partire dall'osservazione della cortesia negativa nella
società è spesso definita come uno sforzo costante da parte
dell'interlocutore di preservare il volto del suo interlocutore in
termini di cortesia negativa. D'altro canto, la cortesia positiva non
rientra nelle definizioni comuni di cortesia e le società che la
praticano vengono automaticamente classificate come maleducate,
perché la loro maleducazione consiste nell'assenza di cortesia
negativa. Le variazioni che incidono sulla concezione e sul
funzionamento della cortesia sono quindi strettamente legate ai
valori socio-culturali di ciascuna comunità discorsiva.
Lato
positivo o negativo
L'augurio è per definizione un atto molto
gratificante per il lato positivo del suo destinatario, sia esso
narcisistico, relazionale o sociale. Sarebbe utile vedere anche qual
è l'implicazione del lato negativo che non sembra intatto dalla
formulazione di questo atto linguistico (i due lati sono collegati
tra loro come componenti di ciascun individuo). Infatti, esprimere un
desiderio per qualcuno significa anche invadere il suo territorio.
Questa intrusione avviene innanzitutto attraverso la proiezione sul
futuro degli altri, che il parlante si permette di colorare
votivamente quasi come meglio crede. Oltre a questa invasione
generale nel futuro dell'interlocutore. La formulazione del desiderio
talvolta porta il parlante a intromettersi nelle riserve territoriali
del destinatario. Questa intrusione è necessaria affinché la
dichiarazione votiva sia contestualmente più appropriata. La
formulazione di un desiderio implica un certo modo di toccare il
territorio del destinatario. In greco, un augurio può talvolta
essere un espediente di cortesia negativo usato per attenuare un
comportamento minaccioso. Un desiderio può essere utilizzato allo
scopo specifico di ottenere una richiesta, un comando o una domanda.
Dopo una richiesta indiscreta, come una domanda personale, è
possibile fare un piccolo regalo linguistico mimetizzato. Sembrerebbe
facile e tollerabile presentarsi al greco attraverso domande. In
realtà, il lato negativo e quello positivo non sembrano essere una
questione individuale, perché la vera vita privata svanisce di
fronte alla vita collettiva, solidale e comunitaria.
Dans la culture grecque, les individus ne sont
presque jamais seuls mais en interaction avec plusieurs personnes à
la fois en restant engagés les uns à l'égard des autres ( Hall,
1984). C'est sans doute ce qui explique la prédominance de la
politesse positive au détriment de l'épanouissement personnel, qui
laisse sa place à une cohabitation pouvant impliquer des sacrifices
narcissiques assez couteux, mais indispensable pour les membres d'un
groupe qui existent d'abord les uns par rapport aux autres et à
travers les autres construisent une identité fondamentalement
collective:
- le fonctionnement du vœu tel qu'on
l'observe en français ou en grec fait apparaitre des conceptions de
la face, ainsi de l'individu et de l'identité différents dans les
deux sociétés. En France, le vœu est plutôt individuel tandis
qu'en Grèce, il est de type collective. En français, la formulation
du vœu montre que c'est quasiment toujours un "je"
individuel qui adresse un vœu à un " tu" individuel avec
chacun préservant son territoire. Le locuteur porte toujours en soi
sa propre conception du destinataire du vœu, considéré comme une
unité interactive, individuelle, isolée de toute appartenance
groupale. Le contenu des formules votives de type personnalisé
renforce cette hypothèse ( le vœu désigne des aspects de la
réalité qui lui sont vraiment propres). Le " je" est
indépendant dans la construction de son identité.
En Grèce, le schéma communicatif auquel obéit
le vœu dépasse les frontières de l'échange votif. Le locuteur
comme le destinataire du vœu peuvent être individuels, mais aussi
collectifs, inclus dans un groupe plus ou moins serré, plus ou moins
large. En grec, la formulation votive envisage souvent
l'interlocuteur comme le membre d'un groupe à travers l'usage de
vœux indirects. On peut adresser un vœu à un interlocuteur et ses
proches comme un tout inséparable avec des vœux pluriels. En effet,
de son côté, le locuteur s'exprime fréquemment comme le membre
d'une collectivité plutôt que comme un énonciateur unique,
associant sa voix à d'autres voix dans une polyphonie votive
d'expression plurielle. Les vœux doivent rattacher les deux
interactants ou bien avec son groupe d'appartenance ( son propre
in-group). L'usage du pronom " nous" est une des
principales stratégies de politesse positive. Même le remerciement
est formulé avec la première personne du pluriel. Tous ces aspects
liés à la formulation du vœu montrent que l'individu est très
souvent ramené à ses attaches avec les autres, réuni avec eux dans
leur " sort" commun qui fait que l'individu est toujours
intimement et profondément concerné par les autres,
émotionnellement impliqué dans tout changement positif ou négatif.
On remarque donc ce qui prime dans la formulation votive, c'est
l'appartenance des interactants à un groupe, une famille, une
société et dans le cas de la société grec, elle semble liée à
l'appartenance au groupe. L'appartenance est aussi le fruit d'une
adhésion conversationnelle avec une interaction communicative
constituant un lieu susceptible de créer ou de renforcer des liens
de proximité et de solidarité entre les participants.
Traduzione
Nella cultura greca, gli individui non sono
quasi mai soli, ma interagiscono con più persone contemporaneamente,
mantenendo un dialogo reciproco (Hall, 1984). Questo è senza dubbio
ciò che spiega il predominio della cortesia positiva a scapito dello
sviluppo personale, che cede il passo a una convivenza che può
comportare sacrifici narcisistici piuttosto costosi, ma che è
essenziale perché i membri di un gruppo che esistono prima di tutto
in relazione gli uni agli altri e attraverso gli altri costruiscono
un'identità fondamentalmente collettiva:
- il funzionamento del
voto osservato in francese o in greco rivela concezioni diverse del
volto, così come dell'individuo e dell'identità nelle due società.
In Francia il desiderio è piuttosto individuale, mentre in Grecia è
collettivo. In francese, la formulazione del desiderio mostra che è
quasi sempre un singolo "io" che rivolge un desiderio a un
singolo "tu", ognuno dei due preservando il proprio
territorio. Il parlante porta sempre dentro di sé la propria
concezione del destinatario del desiderio, considerato come un'unità
interattiva, individuale, isolata da qualsiasi appartenenza di
gruppo. Il contenuto delle formule votive personalizzate rafforza
questa ipotesi (l'augurio designa aspetti della realtà che gli sono
veramente specifici). L'"io" è autonomo nella costruzione
della propria identità.
In Grecia, il modello comunicativo a
cui obbedisce il voto trascende i confini dello scambio votivo. Sia
chi esprime che chi riceve l'augurio possono essere individuali, ma
anche collettivi, inseriti in un gruppo più o meno ristretto, più o
meno numeroso. In greco, la formulazione votiva considera spesso
l'interlocutore come membro di un gruppo attraverso l'uso di auguri
indiretti. Possiamo esprimere un desiderio a un interlocutore e ai
suoi cari come un tutto inscindibile con desideri plurali. Da parte
sua, infatti, il parlante si esprime spesso come membro di una
comunità piuttosto che come singolo parlante, associando la sua voce
ad altre voci in una polifonia votiva di espressione plurale. I
desideri devono collegare i due interlocutori o il loro gruppo di
appartenenza (il loro stesso gruppo interno). L'uso del pronome "noi"
è una delle principali strategie di cortesia positiva. Anche i
ringraziamenti sono formulati con la prima persona plurale. Tutti
questi aspetti legati alla formulazione del desiderio dimostrano che
l'individuo è molto spesso ricondotto ai suoi legami con gli altri,
riunito ad essi nel loro "destino" comune, il che significa
che l'individuo è sempre intimamente e profondamente interessato
agli altri, emotivamente coinvolto in ogni cambiamento positivo o
negativo. Notiamo quindi che ciò che è importante nella
formulazione votiva è l'appartenenza degli interlocutori a un
gruppo, a una famiglia, a una società e, nel caso della società
greca, sembra legata all'appartenenza al gruppo. L'appartenenza è
anche il risultato dell'adesione conversazionale, poiché
l'interazione comunicativa costituisce un luogo atto a creare o
rafforzare legami di prossimità e di solidarietà tra i
partecipanti.
Ainsi, la face de l'individu serait conçue
comme une partie d'une face plurielle avec laquelle elle serait dans
un rapport d'interdépendance nécessitant une préservation et une
valorisation collective. Par exemple, la philotimo est un sentiment
intensif de l'honneur, équilibre, une harmonie à protéger coute
que coute.
La face des locuteurs grecs semble donc de
nature collective, correspondant au désir d'être soi-même pris en
considération non seulement comme individu, mais aussi comme membre
d'un groupe. Les variations relatives à la conception de la face
permettent sans doute de comprendre d'autres fonctionnements du voeu.
En France, l'expression du vœu est exprimé de façon invariable; "
in-group" et " out-group" sont traités comme des
individus égaux dont il faut respecter pareillement la face. En
revanche, en Grèce, le degré de proximité détermine l'exercice du
rituel votif qui parait plus favorisé entre les membres du même
groupe que parmi les individus qui sont extérieurs les uns aux
autres. " in-group" et " out-group" sont des
concepts importants dans la compréhension des comportements
communicatifs des locuteurs grecs. Le fonctionnement du vœu révèle
l'existence dans les deux sociétés d'une conception différentes de
l'individu, de son territoire et de sa face. On pourrait voir en
France un ethos individualiste en action tandis que l'ethos
solidariste semble l'emporter dans les échanges communicatifs grecs.
Ainsi, la face française parait être individuelle, alors que la
face grecque serait plutôt collective car si en France, on tient
compte de l'individu en tant que tel, en Grèce, les individus sont
conçus comme des fragments du groupe. Les variations linguistiques
paraissent être intimement liées à des différences d'ordre
culturel comme le vœu relève de la politesse, du bonheur et de
l'avenir. Les actes de langage ne varient pas seulement d'un point de
vue formel, mais aussi d'un point de vue culturel envers l'individu,
de son rapport avec lui-même et les autres, ainsi qu'avec le monde
autour de lui. Les différentes règles pragmatiques reflètent
différente hiérarchie de valeur et un acte de langue reflète une
comparaison entre différente culture.
Traduzione
Il volto dell'individuo verrebbe quindi
concepito come parte di un volto plurale, con il quale si troverebbe
in un rapporto di interdipendenza che esige una preservazione e una
valorizzazione collettive. Ad esempio, il filotimo è un intenso
sentimento di onore, di equilibrio, di armonia da proteggere a tutti
i costi.
Il volto dei grecofoni sembra quindi avere un carattere
collettivo, corrispondente al desiderio di essere presi in
considerazione non solo come individui, ma anche come membri di un
gruppo. Le variazioni nel disegno del viso probabilmente ci
permettono di comprendere altre funzioni del desiderio. In Francia,
l'espressione del desiderio è espressa in modo invariabile; Gli
individui "in-group" e "out-group" sono trattati
come individui uguali, il cui volto deve essere rispettato allo
stesso modo. In Grecia, invece, il grado di prossimità determina
l'esercizio del rito votivo, che sembra più privilegiato tra membri
di uno stesso gruppo che tra individui estranei gli uni agli altri.
"In-group" e "out-group" sono concetti importanti
per comprendere il comportamento comunicativo dei parlanti greci. Il
funzionamento del voto rivela l’esistenza nelle due società di una
concezione diversa dell’individuo, del suo territorio e del suo
volto. In Francia abbiamo potuto osservare un ethos individualista in
azione, mentre negli scambi comunicativi greci sembra prevalere
l'ethos solidarista. Quindi, la parte francese appare come
individuale, mentre quella greca sarebbe piuttosto collettiva, perché
se in Francia si considera l'individuo in quanto tale, in Grecia gli
individui sono concepiti come frammenti del gruppo. Le variazioni
linguistiche sembrano essere strettamente collegate alle differenze
culturali, proprio come i desideri sono correlati alla cortesia, alla
felicità e al futuro. Gli atti linguistici variano non solo dal
punto di vista formale, ma anche dal punto di vista culturale nei
confronti dell'individuo, della sua relazione con se stesso e con gli
altri, nonché con il mondo che lo circonda. Diverse regole
pragmatiche riflettono diverse gerarchie di valori e un atto
linguistico riflette un confronto tra culture diverse.
Le voeu et la communication interculturelle
Les malentendus votifs susceptibles d'impliquer
des conséquences relationnelles et sociales plus ou moins graves.
L'incompréhension votive peut au pire
contribuer à l'élaboration ou au renforcement de stéréotypes
culturel plutôt négatif qui guettent tout échange interethnique.
Une telle ignorance consiste à considérer son propre comportement
rituel comme naturel et donc universel en déniant toute
détermination culturelle dans le fonctionnement de la communication.
Le contact avec l'autre langue
Tout contact avec une autre langue constitue
pour le locuteur non natif un double processus d'adaptation
comportementale : il se trouve doublement contraint à
abandonner son style conversationnel d'origine, avec ses automatismes
rituels et de l'autre part à adopter un nouveau code communicatifs,
en intégrant de nouveaux réflexes rituels propres à la nouvelle
langue. Son entrée dans la nouvelle communication discursive
entraîne donc pour le locuteur non natif l'obligation de quitter son
ethos. Ce deuil de l'ethos fait qu'il éprouve inévitablement une
sorte de perte de sa sécurité communicative de sa langue
maternelle. Or cet oubli de sa langue d'origine constitue la
condition nécessaire pour l'immersion du locuteur non natif dans
l'autre langue. Comme le signale Hall ( 1979: 56-58) " pour
s'épanouir dans ce nouveau monde, il faut dépasser son propre
système. Donc, il faut savoir qu'il y a un système et quelle est la
nature de ce système. Le désarroi est le fruit de ses propres
stéréotypes culturels qui parviennent à déformer ce qu'il voit :
le déplacement géographique et linguistique implique le besoin et
le désir d'acquérir le nouveau système communicatif, de posséder
la langue des autochtones, de parler comme eux, afin de parler avec
eux.
L'abandon de la langue d'origine peut rendre le
locuteur moins sûr de lui, lui ôtant avant tout la sécurité
illusoire offerte par la langue maternelle lorsqu'il découvre
l'existence d'autres réalités communicatives, le dépaysement est
celui du regard. L'exploration culturelle signifie un sentiment de
pertes. La découverte de l'autre, de l'idée d'altérité l'oblige à
réviser tous ses vieux clichés, à départager l'inné de l'acquis
et à prendre conscience de son propre fonctionnement communicatif,
de son propre système de valeurs.
La majorité de l'humanité ignore l'existence
de parties essentielles de son être. L'examen de soi-même que
permet la confrontation à d'autres cultures révèle rapidement que
les grandes ignorances portent sur des schémas inconscients qui
gouvernent notre vie ( Hall 1979: 50-51). L'identité et l'altérité
sont révélées durant la rencontre interculturelle, car tout sujet
communicant doit préserver sa propre identité et respecter celle
des autres.
La résistance particulière des routines
conversationnelles
Les actes rituels de la conversation sont ceux
qui résistent le plus au processus d'acquisition de la compétence
communicative. Cette résistance est due au fait que ces actes
routinisés, très culturels, sont cristallisés dans l' "ethos"
communicatif des locuteurs. Il semble en effet que plus un
comportement est codé et automatique, plus il devient un obstacle
quand on passe dans une autre langue avec tous les étonnements et
soucis présents pour le locuteur étranger. Il est difficile
d'abandonner ses propres automatismes, car ceux que la langue
adoptive semble offrir nous apparaissent comme faux, caricaturaux,
excessif ou absurde. En tout cas, il est certain que comprendre une
autre culture n'est ni facile ni rapide, mais doit être vécu en
termes de vie et non seulement lu ou raisonner.
Traduzione
Il desiderio e la comunicazione
interculturale
Incomprensioni votive suscettibili di
comportare conseguenze relazionali e sociali più o meno
gravi.
L'incomprensione votiva può, nel peggiore dei
casi, contribuire allo sviluppo o al rafforzamento di stereotipi
culturali piuttosto negativi che minacciano qualsiasi scambio
interetnico. Tale ignoranza consiste nel considerare il proprio
comportamento rituale come naturale e quindi universale, negando
qualsiasi determinazione culturale nel funzionamento della
comunicazione.
Contatto con l'altra lingua
Ogni
contatto con un'altra lingua costituisce per il parlante non nativo
un doppio processo di adattamento comportamentale: egli si trova
doppiamente costretto da un lato ad abbandonare il suo stile
conversazionale originario, con i suoi automatismi rituali, e
dall'altro ad adottare un nuovo codice comunicativo, integrando nuovi
riflessi rituali propri della nuova lingua. L'ingresso nella nuova
comunicazione discorsiva comporta quindi per il parlante non nativo
l'obbligo di abbandonare il proprio ethos. Questo lutto etico
comporta inevitabilmente che egli sperimenti una sorta di perdita
della sua sicurezza comunicativa nella sua lingua madre. Questa
dimenticanza della lingua d'origine costituisce la condizione
necessaria per l'immersione del parlante non nativo nell'altra
lingua. Come sottolinea Hall (1979: 56-58), "per prosperare in
questo nuovo mondo, bisogna trascendere il proprio sistema. Pertanto,
bisogna sapere che esiste un sistema e qual è la natura di quel
sistema". Lo sgomento è frutto dei propri stereotipi culturali
che riescono a distorcere ciò che si vede: lo spostamento geografico
e linguistico implica il bisogno e il desiderio di acquisire il nuovo
sistema comunicativo, di possedere la lingua dei nativi, di parlare
come loro, per poter parlare con loro.
L'abbandono della lingua
d'origine può rendere il parlante meno sicuro di sé, togliendogli
soprattutto l'illusoria sicurezza offerta dalla lingua materna quando
scopre l'esistenza di altre realtà comunicative, il disorientamento
è quello dello sguardo. L'esplorazione culturale implica un senso di
perdita. La scoperta dell'altro, dell'idea di alterità, lo costringe
a rivedere tutti i suoi vecchi cliché, a separare l'innato
dall'acquisito e a prendere coscienza del proprio funzionamento
comunicativo, del proprio sistema di valori.
La maggior parte
dell'umanità ignora l'esistenza di parti essenziali del proprio
essere. L'autoesame che nasce dal confronto con altre culture rivela
rapidamente che le grandi ignoranze sono legate a modelli inconsci
che governano le nostre vite (Hall 1979: 50-51). Identità e alterità
si rivelano nell’incontro interculturale, perché ogni soggetto
comunicante deve preservare la propria identità e rispettare quella
degli altri.
La particolare resistenza delle routine
conversazionali
Gli atti rituali della conversazione sono
quelli che più resistono al processo di acquisizione della
competenza comunicativa. Questa resistenza è dovuta al fatto che
questi atti routinari e fortemente culturali sono cristallizzati
nell'"ethos" comunicativo dei parlanti. Sembra che più un
comportamento è codificato e automatico, più diventa un ostacolo
quando si passa a un'altra lingua, con tutte le sorprese e le
preoccupazioni che ciò comporta per il parlante straniero. È
difficile abbandonare i propri automatismi, perché quelli che la
lingua adottiva sembra offrirci appaiono falsi, caricaturali,
eccessivi o assurdi. In ogni caso, è certo che comprendere un'altra
cultura non è né facile né veloce, ma va vissuta in prima persona
e non solo letta o ragionata.
Quels sont les schémas qui risquent de créer
des malentendus ?
Souvent l'étranger-traducteur n'arrive pas à
trahir complétement sa culture d'origine et à éliminer toute trace
d'étrangeté. Le risque de malentendu interculturel est présent,
car les actes de langage ne sont pas universels, mais culturellement
déterminé et leurs variations peuvent créer des moments
d'incompréhension. Dans des situations culturelles différentes, les
locuteurs peuvent effectuer des actes illocutoires différents. Il
faut avoir une vraie compétence communicative qui consiste à
comprendre les énoncés de son interlocuteur en interprétant leur
sens pragmatique et leur signification socio-relationnelle et d'autre
part à adopter un comportement communicatif approprié
contextuellement, c'est-à-dire compris par son interlocuteur natif.
En d'autres termes, il ne s'agit pas seulement " de dire des
choses" dans une autre langue, mais de faire des choses qui
seront approuver par le locuteur natif, contribuant à une
conversation réussie, un échange abouti, un contact heureux.
Le décodage du voeu par les locuteurs non
natif
Les locuteurs non natifs sont frappés par le
rituel votif francophone ou héllénophone. Dans les deux sociétés,
le voeu joue un role rituel considérable dans la communication
ordinaire des deux communautés discursives. La première étape de
familiarisation consiste à comprendre et interpréter "
correctement" le comportement rituel des locuteurs natifs.
Cosnier ( 1998:114) indique que comprendre et interpréter
correspondent à deux processus différents, l'un mettant en jeu la
compétence linguistique et l'autre la compétence communicative.
L'incompréhension et l'erreur interprétative peuvent être de
nature sémantique, mais surtout pragmatique à travers les usages
rituel. En effet, le locuteur non natif n'arrivant pas à identifier
la valeur illocutoire de l'énoncé pourrait enchainer de manière
inappropriée en produisant une réaction déplacée susceptible
d'être menaçante pour la face de son interlocuteur. Le vœu est un
cadeau linguistique pour signaler une manifestation verbale de
gratitude, explicitant la valeur positive de cet acte de langage.
Souvent, l'incompréhension se focalise sur les conditions d'emploi
du vœu, c'est-à-dire l'appropriation contextuelle. Pour les
locuteurs non natifs, cela signifie la difficulté d'observer des
comportements comme naturels et qui ont leur propre logique
culturelle qui obéit à des normes différentes de la culture
d'origine. La difficulté est celle de la valeur socio-relationnelle
de l'acte du vœu dans le nouvel espace communicatif. Dans ces
situations, l'interprétation sera fréquemment de nature culturelle.
Ainsi, les locuteurs grecs sont impressionnés par l'ampleur du
phénomène votif en français qu'ils trouvent presque exotique avec
toutes ces expressions plus ou moins fantaisistes qui semble
constituer une spécialité française. Le rituel votif est en France
très fréquent par sa production. En Grèce, les échanges
transactionnels sont peu élaborés rituellement et parfois, ils sont
dépourvus de procédés de ménagement de faces. Cependant, ces
énoncés votifs en français ne sont pas toujours considérés comme
votifs, car il y a très peu de vœux " situationnels" en
français et cette situation se trouve à l'opposée de la réalité
votive grecque de type " situationnelle". L'expression "
bon courage" adressé à des grecs en français est difficile à
comprendre puisqu'en grec cette expression serait appropriable
seulement dans des contextes pénibles.
Traduzione
Quali sono gli schemi che potrebbero creare
incomprensioni?
Spesso il traduttore straniero non riesce a
tradire completamente la propria cultura d'origine e ad eliminare
ogni traccia di estraneità. Il rischio di incomprensioni
interculturali è presente, perché gli atti linguistici non sono
universali, ma determinati culturalmente e le loro variazioni possono
creare momenti di incomprensione. In diverse situazioni culturali, i
parlanti possono compiere atti illocutori diversi. È necessario
avere una vera competenza comunicativa che consiste da un lato nel
comprendere le affermazioni del proprio interlocutore interpretandone
il significato pragmatico e la rilevanza socio-relazionale e
dall'altro nell'adottare comportamenti comunicativi contestualmente
appropriati, cioè compresi dal proprio interlocutore nativo. In
altre parole, non si tratta semplicemente di "dire cose" in
un'altra lingua, ma di fare cose che saranno approvate dal
madrelingua, contribuendo a una conversazione di successo, a uno
scambio di successo, a un contatto felice.
Decodificazione del desiderio da parte di
parlanti non nativi
I non madrelingua rimangono colpiti dal rituale
votivo francofono o grecofono. In entrambe le società, il voto
svolge un ruolo rituale considerevole nella comunicazione ordinaria
delle due comunità discorsive. Il primo passo della
familiarizzazione è comprendere e interpretare "correttamente"
il comportamento rituale dei parlanti nativi. Cosnier (1998:114)
indica che la comprensione e l'interpretazione corrispondono a due
processi diversi, uno che coinvolge la competenza linguistica e
l'altro la competenza comunicativa. L'incomprensione e
l'interpretazione errata possono essere di natura semantica, ma
soprattutto pragmatica attraverso usi rituali. Infatti, il parlante
non madrelingua, non riuscendo a riconoscere il valore illocutorio
dell'affermazione, potrebbe continuare in modo inappropriato,
producendo una reazione inappropriata che potrebbe risultare
minacciosa nei confronti del suo interlocutore. L'augurio è un dono
linguistico per segnalare una manifestazione verbale di gratitudine,
rendendo esplicito il valore positivo di questo atto linguistico.
Spesso l'equivoco si concentra sulle condizioni di utilizzo del
desiderio, cioè sull'appropriazione contestuale. Per i parlanti non
nativi, ciò significa la difficoltà di osservare i comportamenti
come naturali e di avere una propria logica culturale che obbedisce a
norme diverse da quelle della cultura di origine. La difficoltà
risiede nel valore socio-relazionale dell’atto del voto nel nuovo
spazio comunicativo. In queste situazioni, l'interpretazione sarà
spesso di natura culturale. I grecofoni restano quindi colpiti dalla
portata del fenomeno votivo in francese, che trovano quasi esotico
con tutte queste espressioni più o meno fantasiose che sembrano
costituire una specialità francese. Il rito votivo è molto diffuso
in Francia per via della sua realizzazione. In Grecia, gli scambi
transazionali non sono molto elaborati a livello rituale e talvolta
mancano procedure che salvano la reputazione. Tuttavia, queste
dichiarazioni votive in francese non sono sempre considerate votive,
perché in francese ci sono pochissimi voti "situazionali"
e questa situazione è l'opposto della realtà votiva greca di tipo
"situazionale". L'espressione "bon courage"
rivolta ai Greci in francese è difficile da comprendere, poiché in
greco questa espressione sarebbe appropriata solo in contesti
dolorosi.
Les locuteurs français, de leur cote, sont
impréssionés par la grande quantité d'expressions votive
stéréotypées, abandonnant employées en Grèce dans de nombreuses
situations et dont le sens leur résiste. En grec, " kali mera,
kali spera" bonjour, bonsoir ( à partir de 16h), ya sou (
salutation passepartout), chairete ( soyez dans la joie), ygria sou (
santé à toi), ya chara ( santé-joie).
Les locuteurs français ont du mal à
s'introduire dans un système votif très normé et qui peut paraitre
clos pour ceux de l'extérieur. Les français sont étonnés par la
fréquence des formules votives, mais aussi par leur appropriation
contextuelle, c'est-à-dire la diversité des contextes provocant la
formulation de vœux ( pourquoi une vendeuse vous souhaite de porter
des chaussures " avec santé"). Ses expressions récurrentes
dénotent la vie, la santé, la longévité sont de nature
conventionnel et ne trouve pas de motivation sur le plan sémantique.
Il semble donc que l'interprétation du vœu soit possible seulement
avec une bonne connaissance du monde" dans lequel ce rituel est
pratiquée, ce qui équivalent de bien connaitre le contexte qui
détermine le fonctionnement des actes de langage et des
comportements communicatifs en général. Gumperz ( 1989 a: 211)
entend par contextuel des signes verbaux et non verbaux qui relient
ce qui se dit à un moment donné et en un lien donné à leur
connaissance du monde. Le but est de dégager les présuppositions
sur lesquelles ils s'appuient pour maintenir leur engagement
conversationnel et évaluer ce qu'on veut dire. Le contexte est
toujours lié à une théorie de l'interprétation qui est toujours
une question d'inférence. Cette inférence repose des présupposés.
Ces hypothèses de base sont elles-mêmes socialement construite
comme une partie du processus de la conversation. Les interprétations
sont le fruit des considérations de conduite conversationnelle,
d'agencement conversationnel et de négociation conversationnelle. Il
s'agit pour les locuteurs non natifs de produire des comportements
votifs appropriés et compris par les locuteurs natifs en évitant
toute manifestation de détachement conversationnelle et
relationnelle susceptible de troubler l'équilibre de l'échange
communicatif. Ces nouveaux comportements conversationnels sont
difficiles à comprendre, car difficile à investir affectivement.
Pour pouvoir adopter le comportement votif approprié, les locuteurs
non natifs sont donc doublement contraints entre ce qu'ils ne peuvent
et ne doivent plus faire et ce qu'ils doivent et peuvent faire. Qu'il
s'agisse de locuteur grec ou français, on observe les mêmes types
de raté dans l'encodage du vœu, qui prennent la forme d'une
sous-production votive.
Traduzione
I francofoni, da parte loro, sono colpiti dal
gran numero di espressioni votive stereotipate, abbandonate,
utilizzate in Grecia in numerose situazioni e il cui significato
resiste loro. In greco "kali mera, kali spera" significa
buongiorno, buonasera (dalle 16.00), ya sou (saluto passepartout),
chairete (sii gioioso), ygria sou (salute a te), ya chara
(salute-gioia).
I francofoni hanno difficoltà ad accedere a un
sistema votivo altamente standardizzato, che può sembrare
inaccessibile a chi è esterno. I francesi sono sorpresi dalla
frequenza delle formule votive, ma anche dalla loro appropriazione
contestuale, cioè dalla diversità dei contesti che provocano la
formulazione di auguri (perché una commessa vi augura di indossare
scarpe "alla salute"). Le sue espressioni ricorrenti che
denotano vita, salute, longevità sono di natura convenzionale e non
trovano alcuna motivazione a livello semantico. Sembra quindi che
l'interpretazione del voto sia possibile solo con una buona
conoscenza del "mondo" in cui questo rituale viene
praticato, il che equivale a conoscere bene il contesto che determina
il funzionamento degli atti linguistici e dei comportamenti
comunicativi in generale. Gumperz (1989 a: 211) comprende
attraverso segni verbali e non verbali contestuali che collegano ciò
che viene detto in un dato momento e in una data connessione alla
propria conoscenza del mondo. L'obiettivo è identificare i
presupposti su cui si basano per mantenere il loro coinvolgimento
conversazionale e valutare il significato. Il contesto è sempre
legato a una teoria dell'interpretazione che è sempre una questione
di inferenza. Questa inferenza si basa su presupposti. Questi
presupposti di base sono essi stessi socialmente costruiti come parte
del processo conversazionale. Le interpretazioni sono il risultato di
considerazioni sulla condotta conversazionale, sull'agenzia
conversazionale e sulla negoziazione conversazionale. Per i parlanti
non nativi, si tratta di produrre comportamenti votivi appropriati e
comprensibili per i parlanti nativi, evitando al contempo qualsiasi
manifestazione di distacco conversazionale e relazionale che possa
disturbare l’equilibrio dello scambio comunicativo. Questi nuovi
comportamenti conversazionali sono difficili da comprendere perché è
difficile coinvolgerli emotivamente. Per poter adottare un
comportamento votivo appropriato, i parlanti non nativi sono quindi
doppiamente vincolati tra ciò che non possono e non devono più fare
e ciò che devono e possono fare. Sia che parliamo greco o francese,
osserviamo gli stessi tipi di fallimento nella codifica del
desiderio, che assumono la forma di una sottoproduzione votiva.
La sous-production votive peut être définie
comme une carence communicative, une sorte de défaillance rituelle
pour le locuteur non natif. Cette omission ou effacement votif peut
avoir des conséquences en fonction du contexte et de ses
interlocuteurs. Le rituel votif pratiqué en français est très
difficile pour les locuteurs grecs. En effet, les vœux
interactionnels sont très peu présents de la part des locuteurs
grecs en français. Ainsi, même quand ils arrivent progressivement à
se familiariser avec le vœu français, ils ne peuvent pas
automatiquement intégrer le mécanisme votif. Dans les situations
institutionnalisées, les parlants grecs ont encore plus de mal, car
selon l'ethos grec, cet acte positif est plutôt réservé à
l'intérieur d'un groupe plus ou moins restreint. Pour cette raison,
les interactions transactionnelles ne constituant donc pas pour eux
un lieu propice à l'expression de la politesse, même quand ils
produisent des vœux, ils ne se lancent pas dans une personnalisation
sémantique excessive. La perte des repères rituels est susceptible
d'avoir une répercussion dans le comportement global des locuteurs
non natifs. De leur côté, les locuteurs français en contexte
hellénophone sont peu productifs dans la formulation de vœux
situationnels, qui sont longs et laborieux a maitrisé. Cette
productivité réduite de vœux en situation attendue d'expression de
vœux peut surgir comme dans le cas de ne pas souhaiter " xronia
pola" ( nombreuse année) à quelqu'un le jour de sa fête par
ignorance de l'événement d'un point de vue culturelle ou bien des
normes communicatives que cette situation impose. La sous-production
peut aussi regarder le schéma d'allocution, c'est-à-dire avec
l'omission d'un interlocuteur comme destinataire votif potentiel.
Cela se produit avec la " fête du nom" où les français
adressent des vœux à la personne dont c'est la fête, mais oublient
les proches de cette personne concernés par cette occasion (
parents, frère, sœur, enfants) et pour lesquels ils existent des
formules spécifique comme ( na tou/ tin xereste que vous soyez
heureux de lui/ elle), NA SAS ZISI ( qu'il/ elle vous vive). Si
quelqu'un est absent par maladie, on peut faire un vœu indirect (
perastika tu/tis que cette maladie lui soit provisoire). Même quand
ils énoncent les vœux adaptés aux destinataires appropriés, les
locuteurs non natifs sont moins prolifiques que leurs interlocuteurs
grecs : leurs interventions votives sont plutôt simples, les
échanges votifs pas longs, étant donné qu'ils n'ont pas tendance à
la réitération votive et que leurs réactions se limitent plutôt
au remerciement là où les locuteurs natifs auraient de préférence
renvoyé le vœu. En outre, les français formulent difficilement des
vœux " auto-adressés" comme initiative votive susceptible
d'inclure le locuteur dans le vœu, et ainsi leur comportement votif
est moins solidaire que celui des locuteurs natifs.
Traduzione
La sottoproduzione votiva può essere definita
come una carenza comunicativa, una sorta di fallimento rituale per il
parlante non madrelingua. Questa omissione o cancellazione votiva può
avere conseguenze a seconda del contesto e dei suoi interlocutori. Il
rituale votivo praticato in francese risulta molto difficile per i
grecofoni. In effetti, i desideri interazionali sono molto raramente
presenti tra i grecofoni in francese. Quindi, anche quando prendono
gradualmente familiarità con il voto francese, non possono integrare
automaticamente il meccanismo votivo. Nelle situazioni
istituzionalizzate, i grecofoni incontrano ancora più difficoltà,
perché secondo l'ethos greco, questo atto positivo è piuttosto
riservato all'interno di un gruppo più o meno ristretto. Per questo
motivo, le interazioni transazionali non costituiscono per loro un
luogo propizio all'espressione della cortesia, anche quando producono
desideri, non impegnandosi in una eccessiva personalizzazione
semantica. È probabile che la perdita dei punti di riferimento
rituali abbia ripercussioni sul comportamento complessivo dei
parlanti non nativi. Da parte loro, i francofoni in un contesto
grecofono non sono molto produttivi nel formulare desideri
situazionali, la cui padronanza è lunga e laboriosa. Questa ridotta
produttività dei desideri in una situazione di desiderio prevista
può verificarsi come nel caso di non augurare "xronia pola"
(molti anni) a qualcuno nel giorno del suo onomastico a causa
dell'ignoranza dell'evento dal punto di vista culturale o delle norme
comunicative che questa situazione impone. La sottoproduzione può
riguardare anche il modello del discorso, ovvero l'omissione di un
interlocutore come potenziale destinatario votivo. Succede anche con
l'onomastico, quando i francesi fanno gli auguri alla persona di cui
cade l'onomastico, ma dimenticano i parenti di questa persona
interessati dalla ricorrenza (genitori, fratello, sorella, figli) e
per i quali esistono formule specifiche come (na tou/tin xereste que
vous être heureux de lui/elle), NA SAS ZISI (che lui/lei ti viva).
Se qualcuno è assente per malattia, si può esprimere un desiderio
indiretto (perastika tu/tis che la malattia sia temporanea). Anche
quando trasmettono i saluti appropriati ai destinatari appropriati, i
parlanti non nativi sono meno prolifici dei loro interlocutori greci:
i loro interventi votivi sono piuttosto semplici, gli scambi votivi
non lunghi, dato che non tendono alla ripetizione votiva e le loro
reazioni si limitano piuttosto a ringraziamenti, laddove i parlanti
nativi avrebbero preferito ricambiare il saluto. Inoltre, i francesi
hanno difficoltà a formulare desideri "autoindirizzati"
come un'iniziativa votiva che possa includere il parlante nel
desiderio, e quindi il loro comportamento votivo è meno di supporto
rispetto a quello dei madrelingua.
La production votive faussée
Cette production votive consiste à produire un
vœu inapproprié à la situation de communication. Il s'agit d'une
"erreur" rituelle, souvent le résultat de transposition
erronée des normes conversationnelles de la langue d'origine. La
production votive faussée correspond très fréquemment à la
production de calques qui peuvent être de diverse nature (
morfo-syntaxe ou sémantique-pragmatique). Ces calques consistent à
traduire littéralement dans une autre langue des éléments votifs
de sa langue maternelle. Ainsi, les locuteurs grecs risquent de
produire en français des énoncés votifs inappropriés et de faire
des gaffes votives de tout type que surviennent à cause de la place
des vœux situationnels en grec, difficilement remplaçable
rituellement en français, ce décalage favorisant l'émergence de
calques votifs. En contexte francophone, les locuteurs grecs sont en
effet confrontés à l'inexistence de toutes ces formules
préfabriquées ( situationnelles) et cette privation rituelle faite
qu'ils éprouvent un sentiment de frustration et cette carence
communicative s'accentue lors des situations chargées affectivement.
Le malaise éprouvé par les locuteurs grecs communique dans une
langue qui préfère le silence à leurs expressions votives et
phatiques peut être assez traumatisant et déstabilisant pour eux.
Les locuteurs grecs ont donc du mal à se détacher de leurs
habitudes votives et il arrive parfois qu'ils introduisent des
formules grecques traduites littéralement. Un calque pragmatique est
celui de souhaiter un bon mois ( kalomina) le premier jour du mois.
Dans ce cas, le silence aurait été préférable. Par exemple,
souhaiter " bon anniversaire" à un destinataire non
approprié rend le vœu voué à l'échec, car toutes les conditions
d'emploi devrait être respecté pour que l'acte réussisse. En
France, souhaiter des bonnes vacances ou une bonne Pâques sont des
vœux avec une connotation particulière. Aussi, l'emplacement des
vœux peut être différent dans la phrase. C'est par exemple ce qui
arrive lorsque le non natif souhaite une bonne semaine le lundi
matin, quand en français, on souhaite une bonne semaine le dimanche
soir ou à la fin d'une conversation. " bon rétablissement"
peut être formulé à la fin de la conversation et pas au milieu de
l'interaction.
Traduzione
Produzione votiva distorta
Questa
produzione votiva consiste nel produrre un augurio inappropriato alla
situazione comunicativa. Si tratta di un "errore" rituale,
spesso il risultato di una trasposizione errata delle norme
conversazionali dalla lingua originale. La produzione votiva distorta
corrisponde molto spesso alla produzione di calchi che possono essere
di varia natura (morfo-sintassi o semantico-pragmatica). Questi
calchi consistono nella traduzione letterale di elementi votivi dalla
propria lingua madre in un'altra lingua. Pertanto, i grecofoni
rischiano di produrre dichiarazioni votive inappropriate in francese
e di commettere errori votivi di ogni genere, dovuti al ruolo dei
voti situazionali in greco, che è difficile sostituire ritualmente
in francese; questa discrepanza favorisce l'emergere di calchi
votivi. In un contesto francofono, i grecofoni si confrontano
effettivamente con l'inesistenza di tutte queste formule
prefabbricate (situazionali) e con questa privazione rituale, che li
fa sentire frustrati e questa carenza comunicativa si accentua nelle
situazioni emotivamente cariche. Il disagio sperimentato dai parlanti
di greco che comunicano in una lingua che preferisce il silenzio alle
espressioni votive e fatiche può essere per loro piuttosto
traumatico e destabilizzante. I grecofoni hanno quindi difficoltà ad
abbandonare le loro abitudini votive e talvolta introducono formule
greche tradotte letteralmente. Un calco pragmatico consiste
nell'augurare un buon mese (kalomina) il primo giorno del mese. In
questo caso sarebbe stato preferibile il silenzio. Ad esempio,
augurare "buon compleanno" a un destinatario inappropriato
rende l'augurio destinato al fallimento, perché affinché l'atto
abbia successo, dovrebbero essere soddisfatte tutte le condizioni
d'uso. In Francia, augurare buone feste o buona Pasqua sono auguri
con una connotazione particolare. Inoltre, la posizione dei desideri
nella frase potrebbe essere diversa. Questo è ciò che accade, ad
esempio, quando un parlante non madrelingua augura buona settimana il
lunedì mattina, mentre in francese si augura buona settimana la
domenica sera o alla fine di una conversazione. "Guarisci
presto" può essere detto alla fine della conversazione e non
nel mezzo dell'interazione.
Les locuteurs français produisent souvent des
" calques" votifs en grec en traduisant " bonne fin de
semaine" qui prend son sens pragmatique en grec. Aussi les
clôtures de conversation avec des vœux paraissent en grec comme
incongrues. Un kalo jatro ( un bon medecin) peut être mal perçues
si la situation les touches émotionnellement ou " un bon
gâteau" ( kato yliko) peuvent tomber dans l'eau en échouant
pragmatiquement. Des fois, les français produisent un vœu comme "
polixronos" ( longue vie) à l'occasion de la naissance, mais ce
vœux s'utilise en grec pour la " fête du nom" ou bien la
fréquence excessive de Kalo kurajo( bon courage) qui est d'usage
plus restreint en grec. Il semble que fréquemment les erreurs
votives sont le résultat d'un effort exagéré d'adaptation à la
norme rituelle de la langue d'accueil. Il s'agit en ce cas du
phénomène de la surproduction votive, dernier type de " raté"
qui menace les locuteurs non natifs dans leur aventure linguistique.
La surproduction regarde le piège de l'hypercorrection avec une
surproduction systématique des vœux en fin d'interaction. Les
locuteurs français ont tendance à adopter les comportements votifs
les plus spécifiques et culturellement "autres", ceux
qu'ils ont envie de s'approprier vite pour devenir eux-même "
autres". Ils sont ainsi souvent des fervents utilisateurs de
formules comme " nase kala" ( que tu te portes bien) (
xronia pola nombreuses années), na pernas kala ( que tu passes de
bons moments) qu'ils emploient abondamment à toute occasion. Ils
arrivent même à produire des " auto-voeux" comme ( kali
xronia kalos iroate kalos sas vrikame kalos mazeftikame) bonne année
que vous soyez les bienvenus quenouss ayons bien retrouvés que nous
nous soyons bien rassemblés.)
Ce qui est difficile en effet, c'est de sortir
de sa matrice linguistique et du confort comportemental qu'elle
assure pour s'aventurer à jongler avec un équilibre fragile qui
unit les signes purement linguistiques aux sphères les plus
profondes de l'identité de l'individu, car dès que l'on change de
langue, on change de signifiants et les signifiés ne semble pas
sortir intacts de ce déplacement. Ces erreurs de production votive
pourraient correspondre aux phénomènes de l'apolitesse votive, de
l'impolitesse votive et de l'hyperpolitesse votive. Les comportements
linguistiques ont tous en commun la propriété de marquer la
différence et de la désigner comme autre trop visible, qui fait
toujours quelque chose qui ne va pas. La réaction du locuteur, quand
elle est verbalisée, peut prendre la forme de commentaires "
metacommunicatifs" ( ça ne se dit pas en France, ça ne se fait
pas en Grèce). Le locuteur natif adopte donc diverses stratégies
visant à sanctionner plus ou moins délicatement la déviation afin
de rétablir l'ordre interactionnel. Cependant, nombreux sont les cas
où le travail de négociation coopérative entre les interactants ne
se réalise pas et laisse sa place à des malentendus irrésolus aux
conséquences différentes provenant de la non prise en compte des
spécificités de l'autre. Lorsque la compétence rituelle des vœux
fait défaut, les deux interlocuteurs éprouvent simultanément de la
surprise devant la différence d'autrui et un sentiment de malaise
liée à la déception de deux attentes différentes vécues comme
naturelles. D'un point de vue purement conversationnel, ces
malentendus rendent l'interaction moins facile et agréable à
poursuivre, empêchant les interlocuteurs, d'inscrire leur relation
interpersonnelle dans une certaine continuité. En cas de manque de
réaction verbalisée, la communication est un peu brisée et les
interlocuteurs éprouvent un certain malaise causé par l'absence de
réponse. Le vœu nécessite aussi une certaine réciprocité de la
part de l'interlocuteur. Quand l'interaction est difficile avec le
locuteur étranger, la relation est difficile. Lorsqu'ils ne
rationalisent pas l'insatisfaction éprouvée au nom de l'étrangeté
de l'autre, ils peuvent être blessés dans leur amour-propre. Les
faces des interactants sont fragiles, jamais rassurées et en demande
permanente de reconnaissance confirmative dans la sphère de la
communication. L'interaction verbale peut être l'espace dans lequel
sont honorées les faces des participants ou bien c'est l'espace de
la destruction des mêmes faces. La conversation, lieu de tous les
possibles, de construction identitaire et de partage interpersonnel,
est très imprévisible entre deux interlocuteurs n'appartenant pas à
la même culture.
Traduzione
I francofoni spesso realizzano dei "calchi"
votivi in greco traducendo "buon fine settimana", che
in greco assume il suo significato pragmatico. Inoltre, concludere le
conversazioni con un augurio sembra incongruo in greco. Un kalo jatro
(un buon medico) può essere percepito male se la situazione lo
colpisce emotivamente, così come "una buona torta" (kato
yliko) può andare a rotoli se fallisce dal punto di vista
pragmatico. A volte i francesi esprimono un augurio come "polixronos"
(lunga vita) in occasione di una nascita, ma questo augurio è usato
in greco per l'"onomastico" o per l'eccessiva frequenza di
Kalo kurajo (buona fortuna), il cui uso in greco è più limitato.
Sembra che gli errori votivi siano spesso il risultato di uno sforzo
esagerato per adattarsi alle norme rituali della lingua ospitante. È
il caso del fenomeno della sovrapproduzione votiva, l'ultimo tipo di
"fallimento" che minaccia i parlanti non nativi nella loro
avventura linguistica. La sovrapproduzione esamina la trappola
dell'ipercorrezione attraverso una sistematica sovrapproduzione di
desideri alla fine dell'interazione. I francofoni tendono ad adottare
i comportamenti votivi più specifici e culturalmente "altri",
quelli di cui vogliono appropriarsi rapidamente per diventare a loro
volta "altri". Spesso sono ferventi utilizzatori di frasi
come "nase kala" (che tu possa stare bene) (xronia pola
molti anni), na pernas kala (che tu possa divertirti), che usano
ampiamente in ogni occasione. Riescono perfino a produrre
"auto-auguri" come (kali xronia kalos iroate kalos sas
vrikame kalos mazeftikame) felice anno nuovo, che tu sia il
benvenuto, che ci siamo trovati bene, che ci siamo riuniti bene.)
Ciò
che è difficile, infatti, è uscire dalla propria matrice
linguistica e dal comfort comportamentale che essa garantisce per
avventurarsi a destreggiarsi tra un fragile equilibrio che unisce i
segni puramente linguistici alle sfere più profonde dell'identità
individuale, perché non appena si cambia lingua, si cambiano
significanti e i significati non sembrano uscire intatti da questo
spostamento. Questi errori nella produzione votiva potrebbero
corrispondere ai fenomeni di cortesia votiva, scortesia votiva e
ipercortesia votiva. Tutti i comportamenti linguistici hanno in
comune la proprietà di marcare la differenza e di designarla come un
altro fin troppo visibile, il che fa sempre qualcosa di sbagliato. La
reazione del parlante, quando verbalizzata, può assumere la forma di
commenti "metacomunicativi" (ciò non si dice in Francia,
non si fa in Grecia). Il parlante nativo adotta quindi diverse
strategie volte a sanzionare più o meno delicatamente la deviazione
per ristabilire l'ordine interazionale. Tuttavia, sono molti i casi
in cui il lavoro di negoziazione cooperativa tra gli interlocutori
non avviene e lascia spazio a incomprensioni irrisolte con diverse
conseguenze derivanti dalla mancata considerazione delle specificità
dell'altro. Quando manca la competenza rituale dei voti, entrambi gli
interlocutori sperimentano simultaneamente la sorpresa per la
diversità dell'altro e un sentimento di disagio legato alla
delusione di due aspettative diverse vissute come naturali. Da un
punto di vista puramente conversazionale, queste incomprensioni
rendono l'interazione meno facile e piacevole da proseguire,
impedendo agli interlocutori di stabilire una certa continuità nel
rapporto interpersonale. Se non c'è una reazione verbale, la
comunicazione risulta un po' interrotta e gli interlocutori provano
un certo disagio causato dalla mancanza di risposta. L'augurio esige
anche una certa reciprocità da parte dell'interlocutore. Quando
l'interazione con un parlante straniero è difficile, anche la
relazione diventa difficile. Quando non razionalizzano
l'insoddisfazione che provano in nome dell'estraneità dell'altro, la
loro autostima può essere ferita. I volti degli interlocutori sono
fragili, mai rassicuranti e in perenne richiesta di riconoscimento
confermativo nell'ambito della comunicazione. L'interazione verbale
può essere lo spazio in cui vengono onorati i volti dei partecipanti
oppure è lo spazio della distruzione degli stessi volti. La
conversazione, luogo di ogni possibilità, di costruzione
dell'identità e di condivisione interpersonale, è molto
imprevedibile tra due interlocutori che non appartengono alla stessa
cultura.
traduzione
Pour toutes ces raisons de face, le vœu est un
acte positif et rituel confirmatif par excellence avec donc des
conséquences conversationnels et psychologiques pendant des
malentendus. Si le vœu comme acte FFA ( face flattering act )se
transforme en FTA ( face treatening act) alors le dysfonctionnement à
des répercussions interpersonnelles. Il semble que les différences
d'éthos entre les parlants risquent d'être insurmontable pour eux.
Lorsque le locuteur non natif ne réussit pas à développer sa
compétence communicative dans l'autre langue, c'est toute sa vie
psychique et sociale qui est menacée. Ainsi, le locuteur non natif
peut se condamner à un rôle inactif, à travers une participation
réduite à la conversation, une implication argumentative faible de
sorte à se défendre. Les vœux sont un acte de langage qui comble
aussi le besoin d'intégration de la part de l'individu. Dans une
rencontre interculturelle, l'objet d'appartenance se déplace, car
c'est une nouvelle intégration qui est désirée par le locuteur non
natif. Le locuteur non natif éprouve le besoin d'être considéré
comme un membre d'un groupe, d'y faire partie et y avoir sa place.
C'est à travers l'adoption d'une langue d'accueil que s'enracine
notre identité dans un autre contexte. Les déviations
comportementales du locuteur non natif sont souvent sanctionnées et
le désignent comme autre et parfois traité comme anormal et
asocial.
Per tutti questi motivi, l'augurio è un atto
positivo e rituale di conferma per eccellenza, con conseguenti
conseguenze conversazionali e psicologiche in caso di incomprensioni.
Se il desiderio, da atto di lusinga del viso (FFA) si trasforma in
atto di trattamento del viso (FTA), la disfunzione ha ripercussioni
interpersonali. Sembra che le differenze di etica tra i parlanti
possano rivelarsi per loro insormontabili. Quando un parlante non
madrelingua non riesce a sviluppare la propria competenza
comunicativa nell'altra lingua, l'intera sua vita psicologica e
sociale è minacciata. In questo modo, il parlante non madrelingua
può condannarsi a un ruolo inattivo, attraverso una ridotta
partecipazione alla conversazione e uno scarso coinvolgimento
argomentativo per difendersi. I desideri sono un atto linguistico che
soddisfa anche il bisogno di integrazione dell'individuo. In un
incontro interculturale, l'oggetto di appartenenza cambia, perché è
una nuova integrazione quella desiderata dal parlante non
madrelingua. Il parlante non madrelingua sente il bisogno di essere
considerato membro di un gruppo, di farne parte e di avere un posto
al suo interno. È attraverso l'adozione di una lingua ospitante che
la nostra identità radica in un altro contesto. Le deviazioni
comportamentali dei parlanti non nativi vengono spesso sanzionate ed
etichettate come "altre" e talvolta trattate come anormali
e antisociali.
L'émergence et le maintien des stereotypes culturels.
Kristeva ( 2001) a affirmé que l'étranger, c'est l'autre, c'est
le cliché qui peut révéler la haine vers la diversité. L'étranger
suscite la haine et il pourrait avoir une chance de la traverser.
L'étranger se situe dans les marges malgré des signes
d'appartenance ou de réussite sociale. De fait, avec l'étranger, on
se permet des convenances interdites avec son propre groupe
d'appartenance. À la fin, on préfère plutôt ses propres règles
conversationnelles et les autres sont obligé de devenir " muet
ou barbare". Une première attitude peut être résumée avec
l'énoncé " ils sont différents" ce qui signifie ils ne
sont pas comme nous". La deuxième est celle de sous-estimer les
différences comme des petits détails comportementaux et à
neutraliser les particularités culturelles avec un énoncé comme "
nous sommes tous pareils" et cela signifie que les autres sont
comme nous et donc je n'est pas un autre). Traiter les gens comme
tous pareils peut être des faits humoristiques, tragiques ou même
destructifs. Todorov ( 1989 b:53) parle de la culture comme une
mémoire commune qui nous permet de lire le monde autour de nous.
Elle inclut bien les livres que les proverbes, le rituel des repas,
l'organisation de la journée. Quand deux traditions se rencontrent,
il se passe quelque chose d'intéressant. Mais quand on réunit
plusieurs cultures en même temps, tous les autres deviennent
identiques. Les autres ne sont simplement pas nous. Pour Todorov,
l'ethnocentrisme consiste à ériger ses propres valeurs sociétales
comme valeurs universalistes. On prend un particularisme que l'on
généralise comme forme d'action culturelle valide pour toutes les
situations. Identité et étrangeté sont deux notions centrales dans
la rencontre interethnique. Souvent, l'interprétation erronée des
comportements d'autrui entraine la construction de certains
stéréotypes négatifs. La conséquence de ce cercle vicieux :
la multiplication des échanges interculturels n'a pas toujours
l'effet d'améliorer l'intercompréhension et de dissiper les
malentendus.
Traduzione
L'emergere e il mantenimento degli stereotipi culturali.
Kristeva
(2001) affermava che lo straniero è l’altro, è il cliché che può
rivelare l’odio verso la diversità. Lo straniero suscita odio e
potrebbe avere la possibilità di superarlo. Lo straniero si trova ai
margini nonostante i segnali di appartenenza o di successo sociale.
Con gli stranieri, infatti, ci permettiamo delle convenzioni che sono
proibite nel nostro stesso gruppo. Alla fine, si preferiscono le
proprie regole di conversazione e gli altri sono costretti a
diventare "muti o barbari". Un atteggiamento può essere
riassunto con l'affermazione "sono diversi", ovvero non
sono come noi. Il secondo è sottovalutare le differenze come piccoli
dettagli comportamentali e neutralizzare le particolarità culturali
con un'affermazione come "siamo tutti uguali", intendendo
che gli altri sono come noi e quindi io non sono un altro. Trattare
le persone come se fossero tutte uguali può essere divertente,
tragico o persino distruttivo. Todorov (1989 b:53) parla della
cultura come di una memoria comune che ci consente di leggere il
mondo che ci circonda. Comprende sia i libri che i proverbi, il
rituale dei pasti, l'organizzazione della giornata. Quando due
tradizioni si incontrano, succede qualcosa di interessante. Ma quando
si mettono insieme più culture contemporaneamente, tutte le altre
diventano identiche. Gli altri semplicemente non sono noi. Per
Todorov l'etnocentrismo consiste nell'elevare i propri valori sociali
a valori universalistici. Assumiamo un particolarismo che
generalizziamo come una forma di azione culturale valida per tutte le
situazioni. Identità e estraneità sono due nozioni centrali negli
incontri interetnici. Spesso interpretare male il comportamento degli
altri porta alla creazione di stereotipi negativi. Conseguenza di
questo circolo vizioso: l'aumento degli scambi interculturali non
sempre ha l'effetto di migliorare la comprensione reciproca e
dissipare i malintesi.
L'axe culturel est celui qui porte à l'évaluation entre les deux
groupes français et grecs. Le style conversationnel joue un rôle
important, car il exprime le sens, quel type de sens est exprimé et
combien d'enthousiasme est attendu dans ce genre de situation
communicative. Donc, le style conversationnel informe beaucoup sur la
formation de stéréotype ethnique, en d'autres termes, ils seraient
utiles de comprendre le mécanisme de sélection des catégories
d'appartenances durant le cours de l'interaction ( Mondada, 1999: 4).
Les catégories durant l'interaction peuvent être la nationalité,
l'ethnie, la race, la culture, la langue, mais aussi son âge, sexe,
profession, religion, etc. Cependant, les interactants semblent
sélectionner le plus souvent l'appartenance culturelle. Par principe
d'économie, les parlants choisissent une seule catégorie pour
parler des interactants. Le sujet de la différence se réduit
souvent en termes de supériorité et infériorité. L'autre est
impressionnant ou décevant en ce qu'il diffère de moi et chaque
fois que je parle de l'autre, c'est moi que je décris. Dans le cas
de la formulation de vœu en Grèce, on peut y voir refléter une
conception du bonheur fondée sur des valeurs générales et
atemporelles peut être vécu comme quelque chose de lourd et
stressant pour certains francophones, par opposition aux formules
françaises qui seraient selon eux plus légères, agréables et
euphoriques. Les locuteurs hellénophones qualifient les vœux
français comme futiles, frivoles, formelles et vides. Ils
considèrent que " ce n'est pas sérieux de souhaiter un bon
café, alors qu'il y a des choses tellement plus importantes dans la
vie". Ceci les pousse à ne pas considérer beaucoup les
expressions françaises comme des vœux dignes de ce nom,
contrairement aux formules natives grecques qu'ils trouvent pleines,
riches, profondes, essentielles et humaines. D'autres locuteurs
hellénophones apprécient les mêmes formules françaises pour leur
légèreté, souplesse, ludique, gai, attentive et personnalisée,
contrairement aux formules grecques qui dénotent de façon grave,
lourdes le destinataire à ses propres fragilités et à son lointain
avenir. Le manque de formule votive de la part des français et des
grecs selon leur point de vue se transforme en reproche d'apolitesse
ou impolitesse de l'autre. Chaque partie omet en effet de considérer
d'autres manifestations rituelles de la politesse dans le nouveau
système communicatif. L'incompréhension pousse vers la définition
de l'autre comme "fou", c'est-à-dire celui qui transgresse
les règles communicatives posées par la société comme normales,
et la folie de l'étranger consiste à obéir à ses propres normes
culturelles, folie d'ailleurs généralisée et multipliée lors
d'une rencontre interculturelle, où toutes les différences
méconnues sont invitées à cohabiter. L'apprentissage des actes
rituels comme celui du vœu est important dans l'enseignement des
langues étrangères pour obtenir une meilleure compréhension de
l'ethos qui dicte les choix communicatifs des locuteurs et accéder à
une meilleure connaissance de la différence telle qu'elle
transparait dans le fonctionnement des routines conversationnelles à
travers les différentes cultures. Ses compétences interculturelles
sont importantes dans des rencontres métissées qui seront le futur
de l'humanité comme a souligné Kristeva ( 1998: 90).
traduzione
L'asse culturale è quello che porta alla valutazione tra i due
gruppi francese e greco. Lo stile della conversazione gioca un ruolo
importante, poiché esprime il significato, il tipo di significato
espresso e quanto entusiasmo ci si aspetta in questo tipo di
situazione comunicativa. Pertanto, lo stile conversazionale fornisce
molte informazioni sulla formazione degli stereotipi etnici, in altre
parole, sarebbe utile comprendere il meccanismo di selezione delle
categorie di appartenenza nel corso dell'interazione (Mondada, 1999:
4). Le categorie durante l'interazione possono essere nazionalità,
etnia, razza, cultura, lingua, ma anche età, genere, professione,
religione, ecc. Tuttavia, gli interlocutori sembrano selezionare più
spesso l'affiliazione culturale. Per questioni di economia, i
locutori scelgono una singola categoria di interlocutori. Il tema
della differenza viene spesso ridotto a termini di superiorità e
inferiorità. L'altro è impressionante o deludente perché è
diverso da me e ogni volta che parlo dell'altro, descrivo me stesso.
Nel caso della formulazione dei desideri in Grecia, possiamo vedere
il riflesso di una concezione della felicità basata su valori
generali e senza tempo che possono essere vissuti come qualcosa di
pesante e stressante per alcuni francofoni, in contrapposizione alle
formule francesi che sarebbero, secondo loro, più leggere, piacevoli
ed euforiche. I grecofoni descrivono i saluti francesi come inutili,
frivoli, formali e vuoti. Ritengono che "non sia serio
desiderare un buon caffè, quando ci sono cose molto più importanti
nella vita". Ciò li porta a non considerare le espressioni
francesi come saluti degni di questo nome, a differenza delle formule
greche native che trovano piene, ricche, profonde, essenziali e
umane. Altri grecofoni apprezzano le stesse formule francesi per la
loro leggerezza, flessibilità, giocosità, allegria, attenzione e
personalizzazione, a differenza delle formule greche che indicano in
modo serio e pesante il destinatario, la sua fragilità e il suo
futuro lontano. La mancanza di una formula votiva da parte dei
francesi e dei greci si trasforma, a seconda del punto di vista, in
un rimprovero alla scortesia o alla maleducazione dell'altro.
Ciascuna parte, infatti, trascura di considerare altre manifestazioni
rituali di cortesia nel nuovo sistema comunicativo. L'incomprensione
porta a definire l'altro come "pazzo", cioè qualcuno che
trasgredisce le regole comunicative stabilite dalla società come
normali, e la follia dello straniero consiste nell'obbedire alle
proprie norme culturali, una follia che si generalizza e si
moltiplica durante un incontro interculturale, dove tutte le
differenze sconosciute sono invitate a coesistere. Imparare atti
rituali come pronunciare i voti è importante nell'insegnamento delle
lingue straniere per comprendere meglio l'etica che detta le scelte
comunicative dei parlanti e per comprendere meglio le differenze così
come si riflettono nel funzionamento delle routine conversazionali
nelle diverse culture. Le sue competenze interculturali sono
importanti negli incontri misti che, come ha sottolineato Kristeva
(1998: 90), costituiranno il futuro dell'umanità.