Le fort degré d'imposition du président Silvio Berlusconi pour signaler son désaccord à la journaliste Lucia Annunziata
Cet entretien a eu lieu le 12 mars 1996 durant l'émission " en 30 minutes" présenté par la journaliste Lucia Annunziata sur la troisième chaine télévisuel italienne Rai 3. Dans cet extrait de l'entretien, il sera possible d'observer de façon claire et évidente le degré d'imposition ( Brown et Levinson, 1987) présent à l'intérieur des tours de parole de celui qui détient le pouvoir politique comme dans le cas du président du conseil Berlusconi. Durant l'entretien, Berlusconi va demander d'avoir la gestion des tours de parole en effectuant des attaques à la face positive de la journaliste pour annuler le plus petit droit-devoir ou coût-bénéfice ( Spencer-Oatey, Jiang 2003) possible durant un échange entre deux personnes. Le style conversationnel de l'invité Berlusconi est de type " assertif" avec un fort degré d'imposition ayant comme fonction de redéfinir l'agentivité ( Duranti, 2007) de la journaliste devant cet espace conversationnel en menaçant son droit\devoir interactionnel d'effectuer des questions à l'intérieur de cet événement linguistique ( Hymnes, 1972). L'entretien est perçu comme un contexte ( Duranti, Goodwin, 1992) où l'invité détient le droit de mettre en avant son besoin de face positive en faisant la liste de ces succès comme manière d'obtenir des bénéfices interactionnel. Dans les entretiens médiatiques, la stratégie du changement de personne est une tactique très fréquente pour essayer avoir un certain poids ou changer le cours de l'entretien en sa faveur en termes de face positive. Le degré d'imposition de Berlusconi fait partie d'une vision du pouvoir bien comprise entre les deux interlocuteurs ( Brown et Levinson, 1987) où celui qui détient le pouvoir entend gérer la conversation en minimisant les coûts pour sa face positive de la journaliste à cause de l'impossibilité d'effectuer sa profession de journaliste. Dans ce genre de relation très asymétrique, l'expression du désaccord passe à travers l'expression " ce n'est pas vrai" qui représente le moyen linguistique de renverser la réalité présenté dans un énoncé et fait partie des désaccords centrée sur la non-acceptation ( Holfgraves, 2005). Dans cet entretien, nous voyons une complète indisponibilité à payer aucun coût et offrir aucun bénéfice durant l'échange interactionnel. Cette situation conversationnelle conduit vers un fort désaccord ( Grinshaw, Vulchinich, 1990) ou bien à la pleine adhésion avec les affirmations soutenues par l'invité dans ce cas ( Fairclough, 1995). Dans le domaine de l'entretien journalistique, le survoulement d'un désaccord peut être bénéfice si l'objectif est celui de poursuivre l'entretien avec l'invité malgré le gros désaccord. Dans ce genre de situation communicative, la mitigation peut essayer de réparer les coûts très fort subit pour la face positive avec le but non déclaré de pouvoir poursuivre l'entretien comme forme de bénéfice pour la face positive de la journaliste. À l'intérieur de l'entretien se représente de nouveau les éléments avec un fort degré d'imposition, par exemple avec la répétition de " vous maintenant" comme signalement de non-respect de la maxime de quantité ( Grice, 1975) de la part de la journaliste pour avoir renvoyé les droits-bénéfices ( Spencer-Oatey, Jiang, 2003) de l'invité d'expliciter sa version des faits.
Un degré d'imposition trop élevé rend trop claire une non-disponibilité psychologique ( Holfgraves, 2005) d'accepter le droit\devoir de la journaliste d'effectuer des questions. L'usage de termes d'allocutions très différents rend transparente la différence dans la nominalisation et indexicalisation de la personne entre l'invité Berlusconi et la journaliste Annunziata. Dans cette interview, il parait assez évident une non-condivision du sens pragmatique d'un entretien à la télévision. Pour la journaliste, l'entretien est une occasion pour poser des questions, tandis que pour l'invité Berlusconi, c'est une occasion disponible à sa guise. On pourrait attribuer ce long désaccord à cette vision divergente de l'événement " entretien". Pour Berlusconi, le public à la maison n'est pas un téléspectateur mais un électeur tandis que pour la journaliste, l'entretien représente un moment d'approfondissement du bilan politique de Berlusconi. Cependant, la journaliste, pour sauver un minimum d'équilibre interactionnel ( Goffmann, 1967) nécessaire pour le déroulement de la conversation, devra conseiller à l'invité de ne pas effectuer des actes de langues qui pourraient être très couteux pour le besoin de face positive de Berlusconi. La menace de quitter les studios d'enregistrement de la part de Berlusconi représente seulement apparemment une forme de bénéfice immédiat pour son besoin de face négative obtenu avec ses non-réponses aux questions posées par la journaliste. Le désaccord, dans un contexte avec une forte présence d'asymetrie sociale et de degré d'imposition, est souvent de nature " psychologique", c'est-à-dire une absence de notification de la réalité de l'autre à travers une " non-disponibilité psychologique" envers l'écoute de tes propos. En termes sociopragmatique, on observe un style conversationnel de Berlusconi de type " affirmé" avec un fort degré d'imposition signalé par la présence d'une intonation de voix très dure et d'une grande distance sociale avec la journaliste. Cette distance sociale de Berlusconi envers la journaliste Annunziata est agencé ( Duranti, 2007) en définissant la journaliste comme une personne " qui a des préjugés et qui est de gauche", tandis que la journaliste répond que le président Berlusconi représente une personne qui ne sait pas traiter avec les journalistes avec comme implicite ( Grice, 1975) son incapacité de vouloir payer des couts pour sa participation à un échange verbal comme un entretien.
Traduzione
L'alto livello di potere imposto dal Presidente Silvio Berlusconi
per segnalare il suo disaccordo alla giornalista Lucia
Annunziata
Questa intervista è stata condotta il 12 marzo
1996, durante il programma "In 30 minuti", condotto dalla
giornalista Lucia Annunziata su Rai 3. In questo estratto
dell'intervista, è possibile osservare chiaramente e in modo
evidente il grado di potere imposto (Brown e Levinson, 1987) presente
nei turni di parola di coloro che detengono il potere politico, come
nel caso del Presidente del Consiglio Berlusconi. Durante
l'intervista, Berlusconi pretende di controllare i turni di parola
attaccando il lato positivo del giornalista per vanificare il più
piccolo rapporto diritto-dovere o costo-beneficio possibile
(Spencer-Oatey, Jiang, 2003) durante uno scambio tra due persone. Lo
stile conversazionale dell'ospite Berlusconi è di tipo "assertivo",
con un alto grado di imposizione, volto a ridefinire l'agenzia
(Duranti, 2007) del giornalista di fronte a questo spazio
conversazionale, minacciando il suo diritto/dovere interazionale di
porre domande all'interno di questo evento linguistico (Inni, 1972).
L'intervista è percepita come un contesto (Duranti, Goodwin, 1992)
in cui l'ospite ha il diritto di evidenziare il suo bisogno di
un'immagine positiva, elencando questi successi come un modo per
ottenere benefici interazionali. Nelle interviste ai media, la
strategia di cambiare persona è una tattica molto comune per cercare
di guadagnare peso o modificare il corso dell'intervista a suo favore
in termini di immagine positiva. Il grado di imposizione di
Berlusconi rientra in una visione di potere ben compresa tra i due
interlocutori (Brown e Levinson, 1987) dove chi detiene il potere
intende gestire il dialogo minimizzando i costi per la sua immagine
positiva di giornalista dovuti all'impossibilità di svolgere la sua
professione di giornalista. In questo tipo di relazione fortemente
asimmetrica, l'espressione di disaccordo si esprime attraverso
l'espressione "non è vero", che rappresenta il mezzo
linguistico per capovolgere la realtà presentata in un'affermazione
e fa parte dei disaccordi incentrati sulla non accettazione
(Holfgraves, 2005). In questa intervista, osserviamo una totale
riluttanza a pagare qualsiasi costo e a offrire qualsiasi beneficio
durante lo scambio interattivo. Questa situazione conversazionale
porta a un forte disaccordo (Grinshaw, Vulchinich, 1990) o al pieno
accordo con le affermazioni fatte dall'ospite in questo caso
(Fairclough, 1995). Nel campo delle interviste giornalistiche,
superare un disaccordo può essere vantaggioso se l'obiettivo è
continuare l'intervista con l'ospite nonostante il forte disaccordo.
In questo tipo di situazione comunicativa, la mitigazione può
cercare di riparare i fortissimi costi sostenuti per la parte
positiva, con l'obiettivo non dichiarato di poter continuare
l'intervista come forma di beneficio per la parte positiva del
giornalista. All'interno dell'intervista, elementi con un alto grado
di imposizione vengono riproposti, ad esempio con la ripetizione di
"you now" come segnale di inosservanza della massima
quantitativa (Grice, 1975) da parte del giornalista per aver ignorato
i diritti-benefici dell'ospite (Spencer-Oatey, Jiang, 2003) di
spiegare la sua versione dei fatti. Un grado di imposizione troppo
elevato rende troppo evidente una riluttanza psicologica (Holfgraves,
2005) ad accettare il diritto/dovere del giornalista di porre
domande.
L'uso di termini di riferimento molto diversi rende trasparente la differenza nella nominalizzazione e nell'indicizzazione della persona tra l'ospite Berlusconi e la giornalista Annunziata. In questa intervista, appare piuttosto evidente che il significato pragmatico di un'intervista televisiva non sia diviso. Per il giornalista, l'intervista è un'opportunità per porre domande, mentre per l'ospite Berlusconi è un'opportunità disponibile a suo piacimento. Si potrebbe attribuire questo lungo disaccordo a questa visione divergente dell'evento "intervista". Per Berlusconi, il pubblico a casa non è uno spettatore ma un elettore, mentre per il giornalista l'intervista rappresenta un momento di approfondimento del percorso politico di Berlusconi. Tuttavia, il giornalista, al fine di mantenere un minimo di equilibrio interazionale (Goffmann, 1967) necessario al proseguimento della conversazione, dovrà consigliare all'ospite di non compiere atti linguistici che potrebbero risultare molto costosi per il bisogno di un'immagine positiva di Berlusconi. La minaccia di Berlusconi di lasciare gli studi di registrazione rappresenta solo apparentemente una forma di beneficio immediato per il suo bisogno di un'immagine negativa ottenuta con le sue mancate risposte alle domande poste dal giornalista. Il disaccordo, in un contesto con una forte presenza di asimmetria sociale e un alto grado di imposizione, è spesso di natura "psicologica", ovvero una mancata notifica della realtà dell'altro attraverso una "indisponibilità psicologica" all'ascolto delle proprie parole. In termini sociopragmatici, osserviamo uno stile conversazionale di Berlusconi di tipo "assertivo" con un alto grado di imposizione segnalato dalla presenza di un'intonazione di voce molto dura e da una grande distanza sociale dal giornalista. Questa distanza sociale di Berlusconi nei confronti della giornalista Annunziata viene sistematicamente gestita (Duranti, 2007) definendo la giornalista come una persona "che ha pregiudizi ed è di sinistra", mentre la giornalista risponde che il Presidente Berlusconi rappresenta una persona che non sa come rapportarsi con i giornalisti, avendo come implicita (Grice, 1975) la sua impossibilità di voler sostenere i costi per la sua partecipazione a uno scambio verbale come un'intervista.
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