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lunedì 12 aprile 2010

LA SOCIOPRAGMATIQUE EN FRANCAIS

Principe de coopération (Grice,1975)
• Grice voit au départ de toute conversation une volonté minimale de coopération
• deux interlocuteurs, même dans une dispute, s’accordent sur un minimum : l ’objet de leur dispute par exemple.
• dans le cours de la conversation, toutes les manœuvres ne sont pas possibles

• On s ’attend à ce que certains principes généraux soient respectés par tous les participants :
• Grice : « que votre contribution conversationnelle corresponde à ce qui est exigé de vous, au stade atteint par celle-ci, par le but ou la direction acceptés de l ’échange parlé dans lequel vous vous êtes engagé »
Maximes
• QUANTITE :
o que votre contribution contienne autant d ’information qu ’il est requis
o que votre contribution ne contienne pas plus d ’information qu ’il n ’est requis
Maximes
• QUALITE
o que votre contribution soit véridique
 n ’affirmez pas ce que vous croyez faux
 n ’affirmez pas ce pour quoi vous manquez de preuves
Maximes
• RELATION
o Parlez à propos ! (Be relevant!)


• MODALITE
o soyez clair!
 Évitez de vous exprimer de manière obscure
 évitez d ’être ambigu
commentaire
• Grice ne veut évidemment pas dire que nous observons toujours ces règles!
• Bien sûr, il nous arrive de:
o mentir (!)
o être confus
o être trop long
o ne pas en dire assez
o être à côté de la plaque
o avancer des choses sans preuve...
les maximes de politesse de Leech de 1983 vont ensemble avec les maximes de Grice 1975.

Les maximes de tact
Minimise les coûts pour l'autre; maximise les bénéfices pour l'autre

Maxime de générosité
Minimise les bénéfices pour soi et maximise les coûts pour soi
Maxime d'approbation
Minimise les critiques pour l'autre et maximise les compliments pour l'autre Maximes de modestie
Minimise les compliments pour soi. maximise les complimente pour l'autre Maxime d'accord
Minimise le désaccord entre soi et l'autre
Maximise l'accord entre soi et l'autre
Maxime de sympathie
Minimise l'antipathie entre soi et l'autre
Maximise la sympathie entre soi et l'autre

Principe de sociopragmatique interactionnelle

Spencer-Oatey soutient que l'usage du langage fait par les personnes n'est pas seulement influencé par des facteurs contextuels immédiats comme la distance sociale D, le pouvoir relatif P et le degré d'imposition (R) mais aussi par l'importance de principes socioculturels. certains de ces principes socioculturels agissent à un niveau plus haut d'autres facteurs et ils nous aident à gérer les motivations essentiels de l'interaction entre les personnes: l'importance accordée à la face, les droits et les devoirs en terme de considérations sur les coûts et bénéfices. sur un autre plan, il y a des principes de Sociopragmatique Interactionnelle (SIP) que nous pouvons définir comme secondaires car ils réfléchissent le style personnel, l'être direct ou indirects, humble-affirmé, chaleureux/impliqué ou froids/distants. Les éléments centraux des principes socioculturels sont: la face, les droits et les devoirs, tandis que sur un plan secondaire de la SIP a: être direct ou indirects,clair ou vagues, courtois ou distant, humble ou affirmé, habitudinaire ou innovateur.

Les principes de Kim sur les contraintes interactionnelle:
engagement dans l'interdiction ou éviter de blesser les sentiments de l'auditeur, c'est à dire la face positive de l'écouteur de Brown et Levinson.
engagement dans l'interdiction/éviter d'imposition, c'est à dire la face négative de l'auditeur
Engagement dans la défense d'évaluation négative de l'auditeur (face positive de l'auditeur)
Engagement dans la clarté de Grice dans la maxime de la manière
Engagement dans l'efficacité, (Canary and Spitzbergs, 1989, atteindre le but/accomplir son propre devoir .

Deux catégories dans les principes de sociopragmatique interactionnelle
objectif communicatif
Résolution du problème / réalisation du propre but
Minimisation de problèmes ou des inconvénient pour soi même
Minimisation de problèmes ou des inconvénient pour l'autre personne
maintient ou renforcement de la propre face
maintient ou renforcement de la face de l'autre personne
Minimisation du conflit et maintient de relations cordiales
Reconnaissance des propres droits
Reconnaissance des droits de l'autre personne

Style communicative
Prédilection pour un style clair et direct plutôt que préférer un style opaque et être indirects.
Prédilection pour un style chaleureux et amical plutôt que préférer un style réservée et respectueux
Prédilection pour un style sympathique et plein d'humour plutôt qu'un style sérieux.

Gu 1990 ajoute des maximes pour décrire au mieux la politesse linguistique chinoise
Maxime de dénigrement du soi
dénigre toi même et élever (hisser) l'autre
maxime d'allocution

Tourne-te à ton interlocuteur avec une forme d'allocution appropriée
maximes de tact
Sur le plan des motivations, minimise les coûts pour l'autre
Sur le plan conversationnel, maximise les bénéfices reçus
maximes de la générosité
Sur le plan motivationnel, maximise les bénéfices pour l'autre
Sur le plan conversationnel, minimise les coûts pour soi.

1.1.2 analyses sociopragmatique d'un entretien entre le journaliste Pujadas et Ségolène Royal.

L'entretien entre Ségolène Royal et le journaliste Pujadas se tient dans les plateaux du journal télévisé de France 2 durant la période de campagne électorale présidentielle française de 2007. Le premier tour de parole pendant l’entretien est accompli par le journaliste Pujadas, après la vision du reportage sur la campagne électorale de quelques candidats socialistes dans certaines régions de la France. Ce premier échange interactionnelle sera concentré entièrement sur le devoir/ tâche de Ségolène Royal envers le journaliste Pujadas de rétablir un équilibre en termes de face positive (c'est-à-dire en termes de reconnaissance) pour tout le parti socialiste, défini comme "battu en avance" poussant l'invité à définir tout le reportage comme "scandaleux". Tout l'entretien peut être analysée selon les principes de sociopragmatique où on peut voire les coûts subis par l'invité durant le reportage et aussi les bénéfices pour Ségolène royale dans la production d' un long désaccord comme devoir et capacité de défense à l'intérieur d'une scène culturel (Hymes,1972) comme c'est le cas pour le plateau télévisé, où auparavant Bayrou avait critiquer le manque de pluralisme des informations à l'intérieur de ce même journal télévisé. Nous pouvons interpréter comme la défense de sa propre face à travers la personne du parti socialiste/ou l’opposition de la part de l'invité à travers un style "affirmé" pour souligner sa personne en termes sociopragmatique (Spencer-Oatey,2000) devant les attaques subit pendant toute la durée du reportage. Un point intéressant est celui de relevé la réaction de Royal devant l'expression du désaccord du journaliste comme un acte pragmatique inutile et par conséquence sa réalisation est malheureuse en terme d'acte de langage(Searle, 1969). Ce comportement linguistique indique de manière claire que l'enjeu n'est pas l'interaction avec le journaliste mais plutôt avec le public qui devient le seul juge de cet échange verbal et que son devoir et sa tâche est celle de défendre sa personne mais aussi de faire voir son droit de défense de tout le parti socialiste. Tel comportement est rendu plus clair et transparent durant la conversation car le style de Royal deviendra de plus en plus indirect en se référant à des personnes absentes, comme dans le cas de Sarkozy pour les réformes lié au monde scolaire et au premier ministre Fillon à propos du sujet de la TVA sociale. Quand l'invité répond sur le sujet de la "TAV sociale" elle tourne son désaccord à cette proposition vers le Ministre Fillon mais aussi vers les citoyens en accomplissant de nouveau un acte indirect à l'attention d'un interlocuteur absent. Ce même style indirect sera présent quand on parlera du coup de téléphone fait au président d'un autre parti de l'opposition comme le MODEM de Bayrou, où l’invité en parle d'une manière indirecte, comme si ce n'était pas nécessaire/ son devoir de parler directement avec le président d'un parti d'opposition à ce moment particulier de la campagne. Au cours de cette entrevue, nous observons une tendance de la part du journaliste Pujadas de poser des questions de nature privé plaçant au second plan le contenu politique des réponses comme si la nouvelle importante était de connaître la relation personnelle entre les deux politiciens Bayrou et Royal. Cette question n'a pas pu trouver une réponse directe de la part de Ségolène Royale et pour cette raison elle sera répétée pour une deuxième fois avec l'objectif non déclaré (Duranti, 1992) de défendre sa face parce qu'elle n'a pas obtenu une réponse de la part de l’invité. Nous pouvons analyser d’un point de vue sociopragmatique la répétition de la question de la part du journaliste comme un moyen de réduire les coûts devant les avantages obtenus par l’invité pour n’avoir pas donner une réponse. Nous constatons dans la question de nature privé que le journaliste veut parler « de la vie du parti autour d'un couple" qui nous emmène à voir dans ce type de question une tentative d'attaquer la face de l'invité en termes de politesse négative de la personne, c'est-à-dire dans son droit de ne pas être empêché. La réponse de Ségolène Royal insiste sur le devoir de devoir partager la vie affective et les choix politiques, présentant un degré élevé d'autonomie dans ses choix politiques au sein de son couple. Cette réponse a l'objectif déclaré d'informer tout ceux qui ne savent pas que cette situation existe maintenant depuis 20 ans entre le secrétaire François Hollande et Ségolène Royal. L'objectif est de faire taire les commentaires peu flatteurs au sein du Parti socialiste mais ainsi pour attaquer l'autre couple du moment historique donné, c’est à dire le couple Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, qui peut être défini comme un couple avec un style de la nouveauté tandis que le couple Royal-Hollande représente un couple avec un style plus habitudinaire dans la vie politique française.

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