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venerdì 17 aprile 2020

Information culturelle sur l'Italie de la part du Canada

Information culturelle

Des réponses à vos questions d’ordre interculturelles d’un point de vue local et un d’un point de vue canadien.

Information culturelle - Conversations

Question :
Je rencontre quelqu’un pour la première fois et je veux faire bonne impression. Quels seraient de bons sujets de discussion à aborder?
Point de vue local :
Tout d’abord, le premier contact peut être facilité en abordant des sujets généraux comme le lieu d’origine en essayant d’y introduire des éléments mélioratifs (p. ex. si la personne vient du sud de l’Italie, mettre l’emphase sur le beau temps et la qualité de l’huile d’olive et du vin rouge, alors que si elle vient du nord mettre l’accent sur la richesse économique issue des petites et moyennes entreprises). Par ailleurs, la discussion pourrait tourner autour du travail (p. ex. lieu, poste) ou de la composition de la famille (p. ex. marié(e), enfants).
D’autre part afin de faire une bonne impression lors d’une première rencontre, il est important de mettre en exergue l’aspect positif de l’image de l’Italie, c’est-à-dire ce qui forme la culture et la « culture populaire ». Le dialogue devrait être articulé autour de l’image internationale de l’Italie comme par exemple la fine cuisine, les produits de luxe, le patrimoine historique, les domaines sportifs et cinématographiques.
Il y a des sujets difficiles qui devraient être évités en général et notamment lors d’une première rencontre. Il s’agit de thématiques qui font difficilement l’unanimité et qui peuvent en conséquence rendre plus tendue une conversation. À titre d’exemple, la politique (ainsi que les différents enjeux qui l’entourent) est un sujet qui pourrait rendre un premier contact crispé.
L’humour est un moyen assez utilisé en Italie pour casser la glace. Cependant, il faut l’utiliser avec précaution. Les malentendus ou les quiproquos peuvent être récurrents s’il n’y a pas une bonne communication (p. ex. compréhension linguistique) entre l’Italien et le Canadien.
Point de vue canadien :
Les Italiens sont habituellement heureux de discuter du temps, d’art et d’entendre des compliments sur leur région ou leur pays. Les familles et le travail sont des sujets qu’il est en général acceptable d’aborder dans des conversations, mais ils n’aiment pas que les étrangers critiquent leur environnement. Évitez de parler de politique pour éviter la confrontation. Si vous ne maîtrisez pas bien les questions de politique ou de religion, évitez ces sujets à tout prix. Les Italiens s’emportent facilement quand ils abordent ces sujets parce qu’ils les traitent avec passion. Toutefois, dans le nord de l’Italie les discussions politiques suscitent moins de réaction émotive, alors qu’à Rome et dans le sud vous constaterez que les gens prennent ces questions très personnellement. Préparez-vous aussi à de l’humour italien qui est à la fois très cynique et sarcastique. Vous pouvez penser qu’ils se moquent de vous, mais n’en faites aucun cas.

Information culturelle - Styles de communication

Question :
Que dois-je savoir à propos des communications verbales et non-verbales?
Point de vue local :
En règle générale, les Italiens ont tendance à beaucoup communiquer. La communication implique soit la parole, soit le geste mais en Italie l’un n’exclut pas l’autre; au contraire ils se complètent. Dans le milieu de travail et le contexte quotidien, les Italiens appuient la communication verbale par une gestuelle marquée et des expressions faciales récurrentes afin d’apporter de la vivacité au discours.
Lorsqu’ils parlent à quelqu’un pour expliquer ou argumenter quelque chose, les Italiens ont tendance à effleurer ou toucher (p. ex. l’épaule ou le bras) l’interlocuteur. De cette façon, ce dernier se sent plus à l’aise et peut mieux prêter attention au contenu de la conversation.
Bien qu’à certains égards les hommes utilisent plus fréquemment que les femmes le contact physique, il en demeure pas moins qu’il s’agit d’un geste certes à forte portée théâtrale mais qui a une connotation positive. C’est pourquoi, dans une perspective proxémique, il ne s’agit pas d’un acte d’intrusion à la distance intime (i.e. 18 pouces ou moins d’après Edward T. Hall) ou du moins à la distance personnelle (i.e. 1.5 à 4 pieds toujours selon Hall).
Point de vue canadien :
Les Italiens accordent beaucoup plus d’importance que les Canadiens à l’espace personnel et vous pourriez parfois trouver qu’ils sont envahissants au point de dépasser votre zone de confort. Ce que les Canadiens considèrent comme une distance acceptable peut être vu par les Italiens comme une attitude froide et distante. De plus, le toucher est très fréquent dans leurs conversations. Vous verrez rarement un Italien parler sans utiliser ses mains pour exprimer ses idées. Je n’ai jamais vu un Italien qui soit capable de parler les mains dans les poches. Le contact visuel est acceptable lorsque vous voulez amorcer une conversation, mais évitez de le faire avec des étrangers, à moins que vous désiriez attirer leur attention. Le contact visuel peut être mal interprété lorsqu’il est fait avec une personne de sexe opposé en public. Lorsqu’ils se rencontrent et se quittent les Italiens s’embrassent sur chaque joue. Toutefois, les collègues s’embrassent rarement entre eux à moins qu’ils soient liés d’amitié.

Information culturelle - Démonstration des émotions

Question :
Les démonstrations d'affection, de colère ou d'autres émotions sont-elles acceptables en public?
Point de vue local :
Les démonstrations émotionnelles sont assez courantes en Italie étant donné que les femmes et les hommes italiens se saluent souvent en s’embrassant une fois sur la joue gauche et de même sur la joue droite. Puisque les Italiens sont un peuple extroverti et vivace, les émotions peuvent être davantage tolérées en public qu’au Canada. Cependant, dans le milieu de travail où les relations sont plus formelles on privilégie plutôt la poignée de main.
Point de vue canadien :
Les démonstrations émotionnelles sont assez courantes en Italie étant donné que les femmes et les hommes italiens se saluent souvent en s’embrassant une fois sur la joue gauche et de même sur la joue droite. Puisque les Italiens sont un peuple extroverti et vivace, les émotions peuvent être davantage tolérées en public qu’au Canada. Cependant, dans le milieu de travail où les relations sont plus formelles on privilégie plutôt la poignée de main.

Information culturelle - Code vestimentaire, ponctualité et formalité

Question :
Que dois-je savoir à propos du milieu de travail (la tenue vestimentaire, les délais, la formalité, etc.)?
Point de vue local :
La façon de s’habiller au travail est tendanciellement formelle et conservatrice. Les Italiens portent une particulière attention à l’habit et aux apparences (p. ex. coupe de cheveux, eau de parfum). Les relations professionnelles demeurent non seulement formelles en raison de la distinction entre le « tu » (i.e. « tu » en français) et le « lei » (i.e. « vous » en français), mais également hiérarchiques puisqu’on doit lorsqu’on s’adresse à des collègues possédant un titre universitaire ajouter le titre de « dottore » (pour un homme) ou « dottoressa » (pour une femme) avant le nom de famille. De plus, il est fortement déconseillé de se rendre au travail vêtu d’un pantalon « jeans » et de s’adresser aux employés par leurs prénoms (sauf si on vous le propose explicitement). Ceci pourrait être peu apprécié dans le milieu de travail.
Les Italiens sont plutôt flexibles en ce qui a trait à l’absentéisme et la remise de dossiers au-delà de la date prévue (pour vue qu’il y ait une preuve ou une justification plausible). La ponctualité au travail et surtout aux réunions est importante. Mais lorsque vous êtes invités à un dîner veuillez retarder votre arrivée d’environ une vingtaine de minutes alors que lors d’une fête ou une cérémonie particulière vous pouvez vous permettre de retarder votre arrivée d’environ trente à soixante minutes.
Point de vue canadien :
Les Italiens portent des vêtements à la mode. Quel que soit leur âge ou sexe. On s’attend à ce que les hommes portent le complet et la cravate dans la plupart des milieux de travail. Les femmes ont une plus grande liberté en ce qui concerne l’habillement, qui tend à être plus provocateur qu’il ne l’est au Canada. Il est très fréquent de voir des femmes dans la cinquantaine porter des vêtements les plus à la mode, qu’il s’agisse d’ensembles de cuir, de bas filets ou de talons aiguilles. Clairement, les femmes en milieu de travail sont encouragées à s’habiller d’une façon qui les met en valeur, ce qui va parfois jusqu’à laisser voir la naissance des seins. Bien qu’il semble que la plupart des femmes s’habillent bien en Italie, toute femme doit y penser deux fois avant de choisir des vêtements qui attireront l’attention en se rendant au bureau ou en retournant chez elles. Il n’est pas difficile d’attirer une attention non désirée dans le métro et dans les rues avoisinantes. Je conseille aux femmes de porter les vêtements qu’elles désirent, mais en tenant compte des réactions qu’elles pourraient susciter, particulièrement si elles ont l’air d’étrangères.
Le meilleur moyen de s’adresser à des collègues ou supérieurs italiens est d’utiliser un langage formel, jusqu’à ce que vous ayez établi une relation plus personnelle. Si vous occupez un poste subalterne, adressez-vous à vos collègues et superviseurs en les appelant Monsieur ou Madame.
La notion italienne du temps est beaucoup plus souple qu’en milieu de travail canadien. Il est fréquent de voir des employés prendre des pauses-repas de deux heures et plusieurs longues pauses-café durant la journée. Les magasins ferment habituellement entre 13 h et 16 h. Les travailleurs prennent une pause quand il fait très chaud et beaucoup de temps pour se restaurer. Les gens sont rarement ponctuels aux réunions, ce qui signifie qu’elles commencent habituellement 15 minutes après l’heure fixée. Typiquement, les Italiens travaillent moins d’heures par jour que les Canadiens et leur horaire est beaucoup plus flexible.

Information culturelle - Méthodes de gestion

Question :
Quelles sont les qualités les plus recherchées chez un supérieur/directeur local? Comment saurais-je de quelle façon mon personnel me perçoit?
Point de vue local :
Pour les Italiens, les qualités les plus recherchées chez un supérieur/directeur sont: un bon niveau d’études, de l’expérience et la tendance à entretenir un climat propice au développement de bonnes relations avec le personnel en général. En ce qui concerne les qualités de leadership et d’ouverture d’esprit, les supérieurs/directeurs ont tendance à les rejeter car elles pourraient nuire au statu quo, au conservatisme et à la bureaucratie qui régissent les relations de travail en Italie. Dans l’éventualité où un supérieur/directeur ne soit pas du pays, il est possible qu’au milieu de travail on mette ses capacités en doute. Autrement dit, on pourrait croire qu’il n’a peut-être pas les connaissances ou l’expérience pour faire de la supervision et qu’il requiert donc de l’aide et des explications additionnelles. Dans ce contexte, il serait possible de voir à court et à moyen terme un co- supérieur/directeur prendre les rênes de la direction afin d’octroyer au nouveau supérieur/directeur le temps nécessaire de s’adapter à sa nouvelle réalité professionnelle.
La meilleure façon de comprendre la manière dont le personnel perçoit le supérieur/directeur ainsi que ses idées est pour celui-ci d’analyser à la fois les expressions du visage et des yeux de ses employés (p. ex. grimace, effet de surpris), c’est-à-dire le non-verbale. L’éventualité pour le supérieur/directeur d’aller consulter directement l’employé afin de recueillir l’opinion de ce dernier à son égard est plutôt à déconseiller, car se trouvant dans une position d’infériorité face au directeur, il est peu probable que l’employé s’aventure à dire le fond de sa pensée.
Point de vue canadien :
Malheureusement, les qualités les plus recherchées en milieu de travail italien tendent à être fondées sur les contacts personnels et les liens familiaux, plutôt que les compétences. Les supérieurs et gestionnaires locaux accordent très peu d’importance à l’éducation et au leadership par comparaison à leurs besoins de satisfaire certaines obligations de favoritisme. Comme l’éducation formelle est gratuite, ils donnent moins d’importance aux diplômes universitaires. Le marché de l’emploi est aussi très sombre et j’ai vu plusieurs cas d’avocates qualifiées chercher du travail comme gardiennes d’enfant ou des psychologues, un emploi de traducteur. En tant que Canadienne, je pense qu’il est plus facile de travailler sous les ordres d’un expatrié parce qu’il est plus enclin à prendre en considération l’expérience et les études, alors qu’un supérieur italien serait plus intéressé à voir comment vous pourriez vous intégrer dans la société italienne.

Information culturelle - Hiérarchie et Prise de décision

Question :
Au travail, comment sont prises les décisions et qui les prend? Est-il convenable d’aller consulter mon superviseur immédiat pour obtenir des réponses ou de la rétroaction?
Point de vue local :
Les décisions sont prises par le directeur après en avoir discuté avec le personnel (i.e. personnel exécutif). Le directeur est généralement orgueilleux, il suit la procédure normale de consulter les membres du personnel, mais tend toujours à imposer sa vision, ses idées, sa volonté. C’est dans cet ordre d’idées qu’il faut être très prudent avant d’aller consulter le superviseur immédiatement pour avoir du « feedback ». Ceci pourrait être vu comme un signe d’agitation et irriter le superviseur. L’approche à adopter serait de faire preuve de patience (p.ex. heures, jours).
Point de vue canadien :
La hiérarchie en milieu de travail est très bien établie et les employés apprennent très vite qu’il est dans leur meilleur intérêt de ne pas court-circuiter leurs supérieurs. Les idées peuvent être générées par tous les employés, mais il est très rare que le crédit soit donné à quelqu’un d’autre que le superviseur ou un cadre supérieur.

Information culturelle - La religion, la classe, l'ethnicité et le sexe

Question :
Décrivez brièvement l’attitude des gens de l’endroit à l’égard des facteurs suivants et leurs répercussions en milieu de travail : L’égalité des sexes, la religion, les classes sociales, et l’origine ethnique.
Point de vue local :
Égalité des sexes :
Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi. Les femmes peuvent aspirer aux mêmes postes de travail que les hommes. Cependant, les femmes renoncent à percer dans les postes à haute responsabilité puisqu’elles privilégient le noyau familial au détriment de la carrière professionnelle.
Religion :
Bien que le Catholicisme soit la religion majoritaire en l’Italie (environ 85 p. cent des Italiens se disent appartenir à l’église catholique romaine), la liberté religieuse est protégée devant la loi par la constitution de 1947 (à noter que la constitution est rentrée en vigueur le 1er janvier 1948). Presque un Italien sur deux va hebdomadairement à l’église.
Classe :Les Italiens s’identifient majoritairement à la classe moyenne. Mais l’idée de « classe » au sens marxiste du terme n’est pas récurrente dans la population en général.
Origine ethnique :
Depuis la fin de la Guerre froide l’Italie accueille de nombreux immigrants venant surtout du Maghreb et des Balkans. Actuellement environ 6 p. cent de la population est non-italienne. À noter qu’un immigrant non européen doit résider en Italie pendant au moins 10 ans s’il souhaite obtenir la citoyenneté italienne, et pouvoir accéder à des postes à la fonction publique italienne. Puisque les immigrants qui viennent en Italie sont souvent peu éduqués et parlent rarement la langue du pays (grande différence avec le Canada), il arrive parfois que des tensions entre les Italiens et les non-européens surgissent dans les quartiers de banlieue des villes industrielles et aisées comme Trévise, Vicence, Rome ou Milan.
Ces attitudes peuvent avoir des répercussions dans le milieu de travail. L’environnement de travail n’est pas multiculturel ou multiethnique. Dans certains bureaux il pourrait être commun de voir un crucifix accroché au mur. De plus, la majorité des collègues ou des employés (surtout dans les hauts postes) pourrait être des hommes (relativement âgés) plutôt que des femmes.
Point de vue canadien :
Sexe :
Plusieurs attitudes italiennes sont encore très sexistes par nature. Les femmes semblent avoir certains rôles dans la société que les hommes ne sont pas prêts à partager, par exemple le nettoyage, la cuisine, etc. Au travail j’ai fréquemment vu des secrétaires « sexy » qui répondaient à un stéréotype vieille école de l’environnement administratif canadien.
     
Religion : La plupart des Italiens sont catholiques. Il est très rare de voir des lieux de culte qui soient consacrés à d’autres religions que le catholicisme. La plupart des Italiens dévoluent une part de leur salaire à une organisation de charité catholiques appelée « Caritas ».
Classe sociale : La structure sociale est souvent définie par le lieu d’origine en Italie, le sud étant plus pauvre et le nord, plus prospère.
Ethnicité :
Bien que les villes italiennes soient de plus en plus multiculturelles, l’attitude générale envers les groupes minoritaires est très étroite. Les groupes ethniques sont extrêmement marginalisés dans la société, les Chinois et les Africains vendant des produits de contrebande dans la rue et les immigrants d’Asie orientale exploitant des cafés-Internet. L’Italie a une politique d’immigration très rigide qui vise à refouler les réfugiés indésirables du sol italien. Vous verrez rarement des minorités ethniques travailler dans une entreprise ou organisme de services italiens en vue.

Information culturelle - Établir des bonnes relations

Question :
À quel point est-il important d’établir une relation personnelle avec un collègue ou un client avant de faire des affaires avec cette personne?
Point de vue local :
Il est important d’établir une relation personnelle avec un client avant de faire des affaires afin de créer un climat de confiance. Au cours d’une première rencontre, il faut donc développer de bons rapports avec le client pour ensuite orienter la conversation vers les sujets que vous souhaitez adresser. Afin d’apprendre à mieux connaître la personne avec qui vous devez établir une relation personnelle, il serait conseillé de partager des activités sociales.
Point de vue canadien :
Le moyen le plus simple d’établir une relation plus personnelle avec un collègue est de l’inviter à prendre un café ou à déjeuner. Il s’agit-là d’un moyen très informel de mieux les connaître sans briser de règles professionnelles. Vous ne pouvez les inviter chez vous pour prendre un repas, à moins d’avoir déjà établi une relation personnelle, parce que plusieurs Italiens préfèrent rencontrer leurs amis dans les bars, les cafés ou restaurants.

Information culturelle - Privilèges et Favoritisme

Question :
Un collègue ou un employé s’attendrait-il à avoir des privilèges spéciaux ou à recevoir une considération spéciale en raison de notre relation ou de notre amitié?
Point de vue local :
Lorsque les relations professionnelles et l’amitié se croisent, un collègue ou un employé peut s’attendre à recevoir des privilèges particuliers. Ceci peut concerner tout particulièrement l’embauche de proches. Cependant, un collègue ou un employé ne s’attendrait pas à des considérations spéciales de par une simple relation personnelle habituelle. L’amitié et une simple connaissance au travail ne sont pas la même chose.
Point de vue canadien :
Comme il a déjà été mentionné, les employés en milieu de travail italien s’attendent à recevoir des privilèges spéciaux. Les gens peuvent facilement changer les règles ou faire des exceptions lorsqu’ils jugent que cela satisfait leurs besoins personnels ou renforce d’importantes relations. Les règlements et les règles semblent être très souples selon la personne qui demande une faveur.

Information culturelle - Conflits dans le Lieu de travail

Question :
J’ai un problème relié au travail avec un collègue. Est-ce que je dois le confronter directement, publiquement ou en privé?
Point de vue local :
En cas de discorde avec un collègue, il est souhaitable de lui parler en privé et d’une façon indirecte. Souvent, les Italiens adopteront une approche « cachée ». Ils inviteront quelqu’un pour un « cappuccino », un « gelato » ou une « pizza » avec l’objectif d’entamer une conversation qui traite de choses générales comme le climat ou l’état de santé pour ensuite aborder le problème en question (sans jamais vraiment le résoudre). Les Italiens tendent à éviter de résoudre les litiges entre collègues car ils craignent les répercussions éventuelles sur les relations de travail, et ce malgré le risque de faire naître un climat malsain ou hypocrite.
Point de vue canadien :
Je conseillerais d’affronter votre collègue directement et en privé. La plupart des Italiens expriment très ouvertement leur antipathie envers d’autres et n’hésitent pas à montrer publiquement qu’ils nourrissent un grief à l’égard d’une personne qui les aurait offensés. Toutefois, il est souvent préférable d’affronter le collègue pour discuter du problème et essayer de trouver une solution ou au moins la reconnaissance qu’il existe un problème. Mais, préparez-vous à de solides échanges.

Information culturelle - Motiver les collègues locaux

Question :
Qu’est-ce qui motive mes collègues locaux à donner un bon rendement au travail?
Point de vue local :
En Italie, les employés du secteur privé sont souvent motivés à donner un bon rendement au travail pour une raison principale : garder leur poste. La crainte de l’échec est une motivation assez récurrente dans le milieu de travail. De plus, à cause d’une promotion ou d’une hausse salariale, le personnel pourrait être davantage disposé à donner un rendement satisfaisant. Dans le secteur public, où le poste de travail est tendanciellement garanti, les employés peuvent être poussés à fournir un bon rendement au travail en échange de bonnes conditions de travail (i.e. flexibilité dans l’horaire, congés maladies payés plus longs, etc.)
Point de vue canadien :
Les facteurs de motivation à bien faire son travail en Italie dépendent de l’individu et ils ne semblent pas très différents de ceux que l’on connaît au Canada.

Information culturelle - Livres, films et mets recommandés

Question :
Pour m’aider à en apprendre davantage à propos de la culture, pouvez-vous recommander : des livres, des films, des émissions de télévision, de la nourriture et des sites Web?
Point de vue local :
En ce qui concerne la littérature je recommande de lire Giovanni Verga, Grazia Deledda et Luigi Pirandello. Bien qu’ils soient des auteurs relativement peu récents, ils offrent néanmoins de bonnes idées sur l’Italie et les Italiens.
Le film « La vita è bella » révèle la façon dont les Italiens dédramatisent des évènements de nature dramatique. L’aspect positif, optimiste et comique prime sur le tragique.
Je recommanderais non seulement toutes les grandes villes d’art telles que Turin, Palerme, Naples, Milan, Florence, Rome ou Venise, mais également les deux États qui se trouvent en Italie, Saint-Marin et le Vatican, les endroits estivaux tels que Portofino, la Costa Smeralda et Capri, et les lieux hivernaux comme Cortina d’Ampezzo et Courmayeur.
En Italie, il y a une très grande variété de nourriture qu’il faut à tout prix déguster : le « Risotto alla Pescatora », la « Pizza a Taglio », le « Pastarelle » (p. ex. « Cannolo alla Crema », « Diplomatico »), les « Supplì », le « Spumante », la « Bistecca alla Fiorentina », le « Stracchino », etc.
Point de vue canadien :
Cela dépend de la couche culturelle que vous voulez étudier. Par exemple, les émissions de télévision italiennes fournissent un bon exemple de couche culturelle de bas niveau. Vous observerez que plusieurs émissions mettent l’accent sur le sex appeal et sont politiquement biaisées. Il est important de prendre en considération que le premier ministre d’Italie possède trois des sept grands réseaux de télévision italiens. Si vous vous intéressez à l’architecture, l’Italie est le pays à visiter. Une promenade dans les centres-villes vous donnera un aperçu de la culture et du patrimoine italien. Les locaux sont aussi une bonne source d’information.
La culture italienne peut être résumée par le qualificatif «dionysiaque » ce qui signifie que, quelle que soit leurs vicissitudes quotidiennes, les Italiens peuvent s’adonner aux petits plaisirs de la vie, comme boire du vin, manger ou passer du temps avec leur famille et leurs amis.

Information culturelle - Activités sur le terrain

Question :
Dans ce pays, j’aimerais en savoir plus sur la culture et sur le peuple. Quelles activités pouvez-vous me suggérer?
Point de vue local :
De part sa diversité et son histoire l’Italie offre plusieurs activités culturelles de poids dont mes préférées sont « la Scala » de Milan (i.e. opéras), les Musées du Vatican à Rome, et le Festival annuel de cinéma à Venise.
Je ne recommande aucun journal. Les journaux sont fortement politisés (chaque parti politique a en gros son propre journal), et ce n’est qu’au lecteur lui-même de trancher. Parmi les principaux journaux nationaux il y a « La Repubblica », « Il Corriere della Sera », « La Stampa », « Il Giornale », « L’Unità », « Il Secolo XIX ».
Pour mieux comprendre le peuple italien, il est impératif d’assister à une rencontre de soccer (« una partita di calcio ») au stade le dimanche. Le « Calcio » est partie intégrante de la société. Chaque ville possède sa propre équipe de soccer, et même dans les grandes villes parfois plus d’une. Les équipes qui ont le plus gagné tant au niveau national qu’européen et international sont la Juventus de Turin, le Milan, et l’Inter de Milan. L’Italie a remporté à trois reprises le championnat du monde de soccer qui a lieu tous les quatre ans. Le soccer est équivalent au hockey au Canada.
Il y a différentes émissions de télévision captivantes qui peuvent être vues comme le reflet de la société italienne. L’émission « Porta a Porta » analyse les différents enjeux de société, souvent politiques, de manière tendanciellement objective. « La Prova del Cuoco » est une émission, sous forme de jeu, qui porte sur la cuisine italienne dans toute sa diversité.
Point de vue canadien :
Les films italiens sont très bébêtes et dramatiques, mais ils vous donneront une bonne idée de la culture du pays. Toutefois, l’un des moyens les plus efficaces de se renseigner sur les Italiens est de se promener dans les rues des grands quartiers commerciaux. Je recommanderais aussi de prendre des cours d’italien.

Information culturelle - Héros Nationaux

Question :
Qui sont les héros nationaux de ce pays?
Point de vue local :
On peut distinguer plusieurs « héros » nationaux.
Sur le plan artistique et culturel nous ne pouvons omettre des « génies » tels que Michelangelo Buonarroti et Leonardo da Vinci auteurs respectivement de la « Pietà » et du « David », de « la Joconde » et de « la Cène ».
Sur le front politique, le patriote Giuseppe Mazzini peut être considéré comme un « héros » puisqu’il est à l’origine de l’unité italienne. Cependant, il y a des Italiens au Nord du pays qui prônent la sécession en affirmant entre autres que l’unification de l’Italie menée par le franc-maçon Mazzini n’est pas venue directement du peuple lui-même mais de sociétés secrètes. Toujours dans la même perspective de l’unification de l’Italie, Giuseppe Garibaldi fait partie des grands hommes de l’histoire du pays.
Sur le plan littéraire, Dante Alighieri fait l’unanimité en Italie; il est le père de la littérature italienne et européenne. Il a composé le chef-d’œuvre littéraire « la Divine Comédie ». Giacomo Puccini (p. ex. « la Bohème »), Giuseppe Verdi (p. ex. « Rigoletto »), Gioacchino Rossini (p. ex. « le Barbier de Séville ») sont parmi les principaux piliers du domaine musical et orchestral italien.
Giovanni Caboto (Jean Cabot), Amerigo Vespucci (i.e. le nom attribué au Nouveau Continent, l’Amérique, vient de son prénom « Amerigo »), et Cristoforo Colombo (i.e. en français Christophe Colomb) sont des navigateurs et explorateurs italiens largement considérés comme des héros nationaux.
Il serait injuste de ne pas citer d’autres personnalités éminentes : Jules César, Niccolò Machiavelli (i.e. premier grand penseur de la théorie politique moderne italienne et européenne), et Guglielmo Marconi (i.e. physicien et Prix Nobel 1909).
Enfin, il existe également le « héros » national du « made in Italy » qui inclut des marques comme Ferrari, Prada, Fendi, Dolce e Gabbana, Gucci, Benetton, Versace, Parmalat, Armani, etc.
Point de vue canadien :
Les joueurs de soccer sont habituellement des héros nationaux selon l’équipe pour laquelle on prend. À Rome, Francesco Totti, le joueur vedette local est synonyme de « héro ». La plupart des Italiens rêvent de devenir de réputés joueurs de soccer dont le style de vie est comparable à celui d’un acteur de cinéma.
Sur une note plus sérieuse, les Italiens conviendraient avec moi que Nicola Calipari est indubitablement considéré comme un héro dans tout le pays. Cet agent secret a été abattu accidentellement par l’armée américaine en Irak (en mars 2005), alors qu’il protégeait une otage italienne récemment libérée. Cet accident a soulevé à nouveau la fureur d’une majorité d’Italiens qui sont contre la décision gouvernementale de s’allier aux États-Unis dans l’invasion de l’Irak.

Information culturelle - Evénements Historiques partagés

Question :
Y a-t-il des événements historiques communs entre ce pays et le Canada qui pourraient nuire aux relations sur les plans professionnel et social?
Point de vue local :
Généralement, l’Italie et le Canada sont deux bons alliés. Cependant, pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux pays ont été des ennemis (il est important de rappeler qu’à partir de 1943 jusqu’en 1945 l’Italie quitte l’entente avec l’Allemagne et joint l’axe regroupant entre autres les États-Unis, le Royaume Uni et le Canada). De ce fait, de nombreux Italiens, vivant au Canada à l’époque, furent renfermés dans des camps. Ainsi, cet événement pourrait nuire aux relations sur le plan professionnel et social entre un Canadien et un Italien ayant particulièrement vécu de manière directe ou indirecte dans un tel contexte. Une minorité d’Italiens pourrait donc percevoir le Canadien de manière négative.
Point de vue canadien :
Plusieurs Italiens des régions du milieu et du sud de l’Italie connaissent Toronto ou Montréal, parce qu’ils ont des parents immigrés au Canada. Certains Italiens sont venus durant la crise sociale et économique qui suivi la création de l’État italien en 1861. Toutefois, l’immigration italienne au Canada a atteint son sommet dans les années 1950 et 1960. Les Canadiens d’origine italienne représentent le quatrième plus grand groupe ethnique du Canada.

Information culturelle - Stéréotypes

Question :
Quels sont les stéréotypes entretenus par les Canadiens à propos de la culture locale qui pourraient nuire à des relations efficaces?
Point de vue local :
Les Italiens voient les Canadiens comme des gens froids et « britanniques », avec qui il est extrêmement difficile d’entrer en contact. D’autre part, ils voient le Canada comme faisant partie intégrante de l’Amérique. En effet, la distinction entre le Canada et les États-Unis se fait parfois difficilement, car on tend à opter pour le terme généraliste « America » afin de se référer aux deux pays en question.
Point de vue canadien :
Je ne connais aucun stéréotype de cette sorte qui pourrait nuire à des relations efficaces.

Information culturelle - Au sujet des interprètes culturels

Interprète local :
Aîné d’une famille de deux enfants, votre interprète culturel est né à Rome, en Italie. Il a grandi en Italie, en Algérie, et en France. En tant que fils de diplomate italien, il se trouve au Canada depuis 1999. Il a étudié à Ottawa, à l’Université d’Ottawa et à Toronto, à l’Université York, où il a obtenu deux baccalauréats en science politique. Il vit présentement à Toronto. Il envisage d’entamer une carrière professionnelle dans le domaine des relations internationales.
Interprète Canadien :
Votre interprète culturelle est née à Toronto, la plus jeune d’une famille de trois enfants. Elle a grandi dans cette ville. Elle a mené des études en affaires internationales à l’Université Carleton. Son travail l’amène pour la première fois à l’étranger en 2004, dans le cadre de projets de développement international au siège social d’une organisation internationale en Italie.

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